P34 Prévalence et profil du syndrome d’apnée du sommeil chez des diabétiques de type 2 à haut risque - 10/04/12
Résumé |
Introduction |
Le syndrome d’apnée du sommeil (SAS) chez le diabétique de type 2 (DT2) majore le risque de coronarite, d’HTA sévère et s’observe surtout chez l’obèse. Nous avons cherché à déterminer sa prévalence et son profil dans une population de DT2, présentant un ou plusieurs des critères : coronarite sévère (IDM, pontage, angioplastie) n=65, HTA résistante (–3 antiHTA) n=61, obésité (IMC=30kg/m2) n=118.
Patients et méthodes |
167 patients DT2, consécutifs (sex ratio M/F : 1,29, âge : 65,6±10,6 ans, diabétiques depuis 14,2 ans, 55 % insulino-requérants) ont bénéficié d’un dépistage du SAS par oxymétrie de pouls. 2/3 critères et/ou une clinique évocatrice ont conduit à une polysomnographie. Le diagnostic de SAS est retenu si l’Index Apnée Hypopnée (IAH) 30/h et/ou 20 avec micro éveils=10/h.
Résultats |
85 (51 %) présentent un SAS (IAH moyen : 43±18/h + micro éveils : 89±66/h) et sont comparés aux DT2 non apnéiques. Ne sont pas différents : le sex ratio, l’ancienneté du diabète, le bilan rénal, lipidique et hépatique, PAS : 135 vs 131mmHg, l’HbA1c : 8,8 % vs 8,6 %. Sont différents (SAS vs non SAS) : l’âge : 66,8 vs 63,3 ans – p<0,03, l’IMC : 36,2 vs 32,9kg/m2 – p<0,0009, le tour de taille : 117 vs 109cm – p<0,0003, une HTA traitée : 82,4 vs 62,6 % – p<0,003 et le nombre d’antihypertenseurs : 1,76 vs 1,35 – p<0,001, la fréquence des macroangiopathies sévères associées : 82,4 vs 68,1 % – p<0,047. Les résultats de l’oxymétrie sont significativement différents – p=106 : %SpO2<90 % : 26,5 vs 3,44 %, index de désaturation : 21,4 vs 8,8, temps SpO2<90 % : 122 vs 16mn, SpO2 moyenne : 87 vs 90 %, SpO2 la plus basse : 73,4 vs 82,6 %.
Conclusion |
On note une forte prévalence des SAS (50 %) chez les DT2 à haut risque (coronarite, obésité, HTA résistante), ce d’autant que 2 de ces troubles sont associés. Ces résultats incitent à un dépistage systématique du SAS chez ces patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 38 - N° S2
P. A40 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.