P30 Prendre en considération le sexe masculin et la présence d’une rétinopathie diabétique avec les critères ALFEDIAM-SFC 2004 permet de dépister plus efficacement la maladie coronaire silencieuse chez les diabétiques de type 2. - 10/04/12
Résumé |
Introduction |
Nous avons récemment montré que les recommandations françaises ALFEDIAM-SFC définissant les diabétiques de type 2 chez qui rechercher une ischémie myocardique silencieuse (IMS) pouvaient être améliorées en considérant le sexe masculin et la présence d’une rétinopathie. L’objectif de l’étude était de déterminer si ces critères étaient également valides pour la recherche de sténoses coronaires silencieuses (SC) en vue d’une éventuelle revascularisation.
Patients et méthodes |
Entre 1992 et 2006, 731 DT2 consécutifs (384 hommes, 59±9 ans, durée diabète 13±8 ans) asymptomatiques avec ECG de repos normal et au moins un facteur de risque associé (HTA 71 %, dyslipidémie 64 %, tabac 21 %) ont été explorés par scintigraphie myocardique à la recherche d’une IMS, et en cas d’anomalie par coronarographie pour identifier des SC.
Résultats |
Une IMS était présente chez 215 (29,4 %) patients, dont 79 (10,8 %) avaient des SC (198 coronarographies). Le critère macroprotéinurie/artériopathie périphérique (prévalence chez les patients sans/avec SC 14,5 vs 33,3 %, p<0,01), le sexe masculin (49,6 vs 74,7 %, p<0,01), la présence d’une rétinopathie (31,4 vs 46,8 %, p<0,01) et le tabagisme (19,7 vs 34,2 %, p<0,01) prédisaient les SC. Les AROC pour la prédiction des SC avec les critères des recommandations sans/avec sexe et rétinopathie étaient de 0,640 [0,572–0,709] et 0,700 [0,629–0,764] respectivement. La prévalence des SC augmentait avec le nombre de paramètres présents parmi homme et/ou rétinopathie (RECO- 0 critère : 3,7 %; 1 critère : 12,9 %; 2 critères : 14,3 % et RECO + 0 critère : 4,8 %; 1 critère : 14,3 %; 2 critères : 39,8 %). Les résultats étaient identiques en considérant les critères ADA 1998.
Conclusion |
Prendre en compte les recommandations, le sexe et la présence d’une rétinopathie permet de mieux identifier les DT2 avec SC asymptomatiques, avec une très bonne valeur prédictive positive des 3 facteurs combinés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 38 - N° S2
P. A39 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.