O56 L’exposition fœtale au diabète maternel est associée à des différences de méthylation de l’ADN génomique (analyse pan-génomique) - 10/04/12
Résumé |
Introduction |
: Nous avons montré précédemment que l’exposition foetale au diabète maternel est associée chez le descendant adulte à un déficit de l’insulinosécrétion et à une diminution de la réserve fonctionnelle rénale pouvant contribuer à un risque accru de diabète et de maladie cardiovasculaire. L’objectif de ce travail est d’étudier l’origine épigénétique potentielle de ces anomalies.
Patients et méthodes |
: Nous avons évalué si l’exposition au diabète de type 1 (DT1) in utero est associée à une altération de la méthylation d’ADN chez le descendant non diabétique et sans marqueurs d’autoimmunité de DT1. Le profil de méthylation de 27 578 sites CpG a été analysé à partir de leucocytes circulants chez 29 descendants de mères DT1 (groupe exposé) et 29 descendants de pères DT1 (groupe témoin) en utilisant la Human Methylation27 BeadChip de la plateforme Illumina Infinium ®.
Résultats |
: L’âge, la proportion hommes/femmes, et le pourcentage de masse grasse étaient similaires chez les exposés et les témoins. Nous avons observé 214 sites différemment méthylés entre les 2 groupes. La méthylation globale de ces 214 sites était moins importante dans le groupe exposé (en moyenne de 5,3%, IC95% 3,8 – 6,9, p<0,0001) et n’était pas corrélée avec les paramètres d’insulinosécrétion mesurés en réponse au glucose. En revanche une corrélation positive était observée entre le niveau global de méthylation et la filtration glomérulaire de base chez les sujets exposés (r=0,50, p=0,036). Vingt quatre sites étaient plus méthylés et 190 sites moins méthylés chez les exposés vs témoins. Le gène codant la DNA methyl transferase 1 (DNMT1), une enzyme clé dans le maintien des profils de méthylation au cours des divisions cellulaires est un des gènes les plus affectés par l’hypométhylation chez les sujets exposés.
Conclusion |
: Ces premières données de méthylation du génome entier suggèrent que des mécanismes épigénétiques pourraient contribuer à la programmation fœtale liée à un environnement hyperglycémique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 38 - N° S2
P. A14 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.