P299 - L’administration de l’analogue du GLP-1 (exenatide®) chez un patient diabétique atteint du VIH, favorise la perte de poids, améliore la sensibilité à l’insuline et la fonction ß-cellulaire sous antirétroviraux - 11/05/11
Résumé |
Introduction |
L’utilisation des antirétroviraux (ART) dans le traitement de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est associée à des effets secondaires comme la lipodystrophie et l’insulinorésistance qui peuvent induire des anomalies de l’homéostasie glucidique, pouvant déclencher un diabète secondaire ou aggraver un diabète avéré.
L’utilisation de l’exénatide (Byetta®) chez des patients diabétiques VIH traités par ART n’est pas documentée.
Patients et méthodes |
Un homme de 47 ans séropositif depuis 2006 sous ART présente un diabète connu depuis 1999 traité par repaglinide (Novonorm®) et glargine (Lantus®) 30 unités par jour. Le traitement par ART comprenait trois molécules : l’efavirenz (Stocrin ou Sustiva) et le Truvada (association de ténofovir disoproxil et d’emtricitabine).
A l’issue de la première consultation, un biguanide (Glucophage®) a été instauré à la posologie de 500mg par jour puis a été majoré à 850mg 3x/j. Après 3 mois, le patient n’a pas modifié ses paramètres anthropomorphiques et biologiques et souhaite arrêter l’insuline à laquelle il attribue une prise pondérale de 23kg.
Un traitement par exenatide (Byetta®) est alors débuté.
Résultats |
Durant l’année de suivi sous exenatide le patient a perdu 14kg ; la masse grasse et le tour de taille ont été réduits respectivement de 31 à 25.5 % et de 114 à 103cm, le HOMA- est passé de 50 à 78 % le HOMA-S de 28 à 51 % se traduisant par une diminution de l’HbA1c de 7,1 à 6 %.
Conclusion |
A notre connaissance, il s’agit du premier cas rapporté d’utilisation d’exenatide chez un patient VIH traité par ART. L’exenatide, en association avec un sulfamidé et un biguanide a permis une réduction de l’HbA1c et une perte de poids à caractère central. Le patient n’a jamais présenté d’hypoglycémie. Il n’y a pas eu d’épisode d’acidose lactique. Le suivi immuno-virologique en relation avec l’infection à VIH ne s’est pas modifié.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A104-A105 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.