P112 Un algorithme de gestion des diabétiques en garde à vue : Une initiative attendue - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
La forte augmentation de prévalence du diabète et des gardes à vue rend compte des difficultés croissantes rencontrées par les médecins et le personnel lors des gardes à vue au commissariat qui durent au maximum 48 heures. Nous proposons ici pour la première fois un algorithme de prise en charge de ces patients.
Résultats |
Un médecin doit systématiquement examiner les diabétiques aux urgences médico-judiciaires (UMJ), avec mesure de la glycémie capillaire. Une baisse d’acuité visuelle récente, une plaie du pied et des douleurs thoraciques atypiques ou équivalents doivent conduire à une prise en charge aux urgences immédiate, tout comme une glycémie capillaire > 2,5 g/l associée à une cétose. Les diabétiques sont classés selon qu’ils sont insulino-traités (risques majeurs des DIT : hypoglycémie, acido-cétose surtout si diabète de type 1) ou non (risques majeurs des DNIT : hypoglycémie sous insulino-sécrétagogue (IS), coma hyper-osmolaire). En cas d’hypoglycémie, le resucrage est immédiat (équivalent de 15 g de glucides) ; la surveillance glycémique doit être prolongée sur plusieurs heures, en raison de la demi-vie des traitements ; chez un DIT, une insulinothérapie basale doit être poursuivie alors que les anti-diabétiques oraux sont arrêtés en cas de DNIT. Dans les autres cas, le patient peut retourner au commissariat. Chez le DIT, une insulinothérapie basale est prescrite, associée à une insulinothérapie prandiale. Chez un DNIT, le traitement anti-diabétique oral est arrêté si la glycémie est entre 0,7 et 1,5 g/l, et poursuivi dans les autres cas. La prise de boissons non sucrées doit être libre et des repas doivent être servis.
Discussion |
L’évaluation prospective de cet algorithme montre des résultats encourageants. Une consolidation de formation sur les insulines et les IS est nécessaire.
Conclusion |
Un algorithme de prise en charge des diabétiques en garde à vue aidera les soignants, en prenant en compte en particulier les spécificités cliniques, les risques encourus selon l’insulinothérapie ou non, avec des recommandations sur la poursuite et/ou l’adaptation du traitement, l’alimentation et la prise de boissons, la surveillance.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A65-A66 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.