O101 Variation des besoins en insuline exogène pré et post hémodialyse au sein d’un groupe de patients diabétiques de type 2 - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
Les patients diabétiques de type 2 en insuffisance rénale terminale présentent des altérations de la sensibilité et de la clairance de l’insuline modifiées transitoirement par l’hémodialyse. Les ajustements des traitements hypoglycémiants pré et post hémodialyse sont de ce fait difficiles et il n’existe pas de recommandations de pratique clinique. Cette étude visait à déterminer la variation des besoins en insuline pré et post hémodialyse (HD).
Patients et Méthodes |
Nous avons développé un clamp euglycémique sur 24 h incluant 3 repas et 2 collations d’apports quotidiens standardisés ajustes au poids et au sexe et contenant 55 % d’hydrates de carbone, permettant de déterminer les besoins en insuline par un ajustement des débits de perfusion d’insuline toutes les 30 min pour le maintien de la glycémie capillaire entre 5,0 et 6,0mmol/L. Les apports alimentaires de chaque participant étaient identiques les jours pré et post HD respectivement. Dix patients (6H, 4F) ayant un diabète de type 2 connu depuis 12 ± 5 (SD) ans, un IMC de 22,7 ± 4,5 kg/m2, et une maladie rénale chronique stade 5, sous 2-3 séances/semaine d’hémodialyse depuis 2,3 ± 2,3 ans, ont été soumis a ce protocole 24 h pré-HD, per-HD et 24 h post-HD. Les concentrations circulantes d’urée et de créatinine et la composition corporelle ont été mesurées avant et après la séance d’hémodialyse.
Résultats |
La glycémie capillaire moyenne obtenue était de 5,5 ± 0,3mmol/L pré-HD, et 5,3 ± 0,2mmol/L post-HD avec aire sous courbe glycemique identique (p = 0,39). Les doses d’insuline nécessaire pour l’euglycémie étaient de 23,6 ± 7,7U/24 h pré-HD et 19,9 ± 4,9U/24 h post-HD, soit une baisse post HD de 15,3 % (p = 0,09). Les besoins en infusion basale d’insuline ont diminué de 0,4 ± 0,1U/h pré-HD a 0,3 ± 0,1U/h post-HD, soit -25,0 % (p = 0,01). La variation des besoins en bolus prandiaux n’était pas significative (-2,2 ± 3,1U/24 h, p = 0,15). Les variations des concentrations circulantes d’urée sanguine n’étaient pas significativement corrélées aux variations des besoins en insuline (r = 0,1, p = 0,79).
Conclusion |
Ces résultats suggèrent qu’à apports alimentaires équivalents, les besoins en insuline exogene basale des patients diabétiques de type 2 hémodialysés chroniques pourraient être réduits de 25 %, sans modification des bolus prandiaux au cours des 24 heures suivant une séance d’hémodialyse.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A27 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.