P178 - Utilisation des cathéters de type PICC line en nutrition parentérale à domicile : faisabilité et complications - 07/12/10
A Duchamp [1],
A Touré [1 et 2],
C3 Peraldi [3],
Durieux [1],
M Lauverjat [4],
P Gelas [5],
M Gérard-Boncompain [5],
D Barnoud [1],
C* Chambrier [1 et 4]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – Le cathéter de PICC line (Peripherally Inserted Central Catheter) présente des avantages (facilité de pose, absence de risque de pneumothorax, pas de cicatrice). Le risque majeur est la thrombose veineuse. Son utilisation en nutrition parentérale à domicile (NPAD) n’a jamais été évaluée. Le but de ce travail a été d’évaluer la faisabilité d’utilisation du PICC line en NPAD et de comparer ses taux de complications par rapport au cathéter implantable de Broviac utilisé habituellement.
Matériel et Méthodes. – Étude rétrospective de janvier 2009 à mars 2010 incluant les patients pour lesquels un nouveau cathéter a été posé pour une NPAD. Analyse à partir du dossier de soins. La recherche de thrombose veineuse a été faite devant des signes d’appels. Le choix du type de cathéter était fait par le médecin du patient. Le Broviac était posé par le médecin de l’unité et le PICC line par le radiologue dans des conditions techniques identiques (la préparation avant la pose et les soins de cathéter étaient comparables). Les résultats sont exprimés par médiane (min – max) et moyenne (± DS) avec comparaison par test Chi2 ou test t.
Résultats. – Quatre-vingt-six cathéters ont été posés : 58 Broviac et 28 PICC line, à 82 % dans la veine basilique. Les patients, les indications de la NPAD et le nombre de poches par semaine sont comparables dans les 2 groupes. Patients (médiane) : 55 ans (23-92) ; 54 kg (36-130) ; IMC : 19,7 (12,7-42,4). Indications NPAD : grêles courts 57 %, Crohn 9 %, autres : 34 %. Nutrition parentérale : 6 ou 7 poches/semaine : 65 %. C’était le premier cathéter pour 38 % des patients (2e : 19 % et ≥ 3 : 43 %). La durée de vie moyenne du cathéter (calculée jusqu’à la date de fin de l’étude) était supérieure pour le groupe Broviac : 181, 5 j ± 121 vs 119,4 ± 22 pour le groupe PICC line (p < 0,05) ; l’intervalle de temps entre la pose et la première complication n’était pas différente : 142 j (2-429) vs 119 (10-390). ns : Le nombre de patients ayant eu des complications et le type de complications n’étaient pas différents (Tableau).
Tableau.
Conclusion. – L’utilisation d’un cathéter de Piccline est possible en NPAD. En utilisant des précautions d’asepsie identiques aux Broviac, le taux de complications n’est pas augmenté. Par contre la durée de vie du PICC line est moindre dans cette étude, pour deux raisons : il n’y pas eu de tentative de conserver le PICC Line en cas de complication alors que les cathéters type Broviac présentant une infection sont traités médicalement, avec retrait uniquement si thrombose associée ou si récidive au même germe. Le PICC line présente un profil de tolérance le rendant adapté aux NPAD de durée moyenne (< 6 mois) avec une absence de risque supplémentaire par rapport au cathéter de type Broviac.
Plan
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Vol 24 - N° S1
P. 133-134 - décembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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