Évaluer les différentes modalités d’imagerie dans le bilan pré-opératoire d’une carcinose péritonéale (CP) pour laquelle une chirurgie de cyto-réduction avec chimio-hyperthermie intra-péritonéale (CCHIP) est envisagée.

Exposé des résultats concernant 11 patients consécutifs porteurs d’une CP compliquant différentes néoplasies : pseudomyxomes (n=4), carcinomes ovariens (n=4), adénocarcino-mes coliques (n=2) et gastrique (n=1). Réalisation dans la même journée, veille de l’intervention, d’une IRM avec séquence en diffusion (MR/DWI), d’un scanner injecté puis d’une TEP-TDM. Lectures pré-opératoires indépendantes mono-observateur par des spécialistes de la pathologie et de la technique d’imagerie (calcul du peritoneal cancer index et recherche des contre-indications absolues à la CCHIP (i.e. signes de non résécabilité)), puis post-opératoires transversales mutli-observateurs confrontées aux données opératoires et anatomo-pathologiques. Etude de la sensibilité et de la spécificité de chacune des modalités.

Les sensibilités et spécificités moyennes étaient respectivement de 89 % et 96 % pour le scanner, 92 % et 87 % pour la MR/ DWI et 84 % et 86 % pour la TEP-TDM. Des disparités ont été relevées pour la même modalité iconographique en fonction du type his-tologique. A titre d’exemple, le caractère inextirpable d’un cas de pseudomyxome constaté en per-opératoire n’était évoqué que sur l’MR/DWI.

Ces premiers résultats montrent la bonne spécificité du scanner et la forte sensibilité des séquences de diffusion dans l’exploration des CP. Ils plaideraient également pour une complémentarité des différentes modalités d’imagerie dans le bilan pré-CCHIP avec des performances variables en fonction de l’étiologie.