P.27 Profils de méthylation de l’ADN dans les effluents biologiques du sujet atteint d’une tumeur colique ou rectale - 28/12/09
Résumé |
Objectif |
Le cancer colo-rectal (CCR) est d’un coût très élevé pour la société. L’action de dépistage est moins coûteuse et permet de détecter précocement les tumeurs rectocoliques. Le test Hemoccult® proposé dans le dépistage organisé est peu performant. La recherche de nouveaux tests est utile et économique. La mise en évidence d’anomalies d’ADN est une alternative possible. Son coût actuel de test est très élevé du fait du nombre de mutations à rechercher. Le but est de proposer un nombre restreint de gènes cibles pour réduire le coût du test.
Matériels et Méthodes |
Les prélèvements biologiques avant la coloscopie et les tissus (muqueuse normale, polype adénomateux, cancer invasif) ont été soumis à une extraction d’ADN (Qiagen). Il s’agissait de selles provenant de sujets normaux (N=10), avec cancer (N=7) avec polype (N=3), de tissus (normaux=3, cancer=3, et polype=1), d’urines (normaux=4, cancer=7, polype=6) et de sérums (normaux=4, cancer=7, polype=6). Des puces (illumina Goldengate IntegraGene) d’analyser de la méthylation de 1 505 sites CpG correspondant aux 807 gènes, ont été utilisées. Les échantillons d’ADN ont été traités par bisulfite de Na+ puis amplifiés par deux sondes de florescence ciblant les formes méthylée (M) et non méthylée (U) des brins d’ADN. Le degré de méthylation (beta) du gène étudié a été établi sur le rapport (beta=M)/(M+U) allant de 0 (non méthylé) à 1 (totalement méthylé) pondérée d’une valeur p technique (probabilité d’erreur sur le degré de méthylation). L’analyse descriptive a été réalisée par un seuillage avec p < 0,01 (recommandé par le fabriquant) pour le sérum, urines et tissu et plus stringent (< 0,00001) pour les selles dû à la présence d’un bruit de fond technique plus important. Les meilleures cibles hyper- et hypométhylées ont été croisées sur les effluents biologiques. Les comparassions inter-groupes (normaux vs polypes vs cancers) ont été basée sur l’identification des meilleurs marqueurs différentiels pour le même effluent biologique d’une part et sur la concordance de signaux entre différents effluents biologiques d’autre part.
Résultats |
Le nombre de signaux fécaux a été significativement plus faible que celui observés dans le tissu, le sérum ou l’urine. Pour chaque effluent et sur la base de D=T (tumeur) - N (normal), les signaux ont été tracés. Ces derniers ont montré une hétérogénéité importante inter-individuelle et intra-individuelle (d’un effluent à un autre). Les meilleures cibles hyper- et hypométhylées (10 % au sommet de l’iceberg) ont été retenus, identifiées et un croisement de ces signaux sur toutes les combinaisons possibles d’effluents biologiques (2 à 2, 2 à 3 et 2 à 4) effectué. Un seul gène cible hyperméthylé et trois hypométhylés ont été identifiés de façon concordante dans tous les effluents biologiques.
Discussion |
Un panel de 4 gènes est discriminant de la situation tumorale colorectale. S’il est réuni en un seul test, son coût sera très faible.
Conclusion |
Validé dans une population cible asymptomatique, il pourrait constituer une alternative au test Hemoccult® actuellement préconisé.
Remerciements, financements, autres |
Soutenu par l’APHP, la SNFGE, CHIC, VSG et GE du Val de Marne.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A32 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.