Cohorte des travailleurs du nucléaire à Électricité de France : mortalité des agents statutaires sur la période 1968–2003 - 06/08/09
Abstract |
Background |
We conducted a mortality study on a cohort of French nuclear workers employed at Électricité de France (EDF). A first cancer mortality analysis had covered the period 1968–1994. This paper presents results from a mortality analysis including nine additional years of follow-up to cover workers employed from 1968 to 2003.
Methods |
The cohort includes 22393 workers, 97% of whom are males. Employment data were updated using the EDF personnel file. Vital status was ascertained using the French National Registry of Population, and further completed using EDF personnel and pension files. Causes of death were obtained from the National registry of causes of death. Standardised Mortality Ratios (SMR) were computed using national rates as references. Variations of all causes and all cancers SMRs were studied according to demographic and occupational characteristics.
Results |
At the study end point (31/12/2003), 74% of workers are still in active employment. Only 0.3% of workers are lost to follow-up. The median duration of follow-up is 20 years. Causes are ascertained for 96% of deaths. The total number of deaths is 874, 307 of which are cancer deaths. SMRs for all causes and cancers show a significant deficit compared to the French national mortality. No significant excess was observed for any of the cancer sites studied. Non-significant excesses are observed for pancreatic, pleural, kidney and brain cancer. Significant variations of all causes SMRs according to age at study entry and attained age are observed. Significant variations of all causes and all cancers SMRs according to diploma at employment are observed, with a reduced SMR for a higher level of diploma.
Conclusion |
There is a significant deficit of mortality compared to the general population, reflecting a strong Healthy Worker Effect. Although nine years of follow-up were added, this cohort is made up of young workers, most of whom are still in active service. Regular updating of the follow up of this cohort is planned, aiming for an occupational health surveillance of workers occupationally exposed to ionizing radiation in France.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Position du problème |
Une étude de mortalité a été menée sur une cohorte de travailleurs du nucléaire employés à Electricité de France (EDF). Une première analyse avait porté sur la période 1968–1994. Cet article présente les résultats d’une analyse de mortalité avec un suivi supplémentaire de neuf ans mais sans prise en compte de l’exposition et porte sur la période 1968–2003.
Méthodes |
La cohorte inclut 22393 travailleurs dont 97 % d’hommes. Les périodes d’emploi ont été mises à jour à partir du fichier du personnel. Le statut vital a été établi à partir du Registre national d’identification des personnes physiques, puis complété à partir des fichiers du personnel et des pensions d’EDF. Les causes de décès ont été obtenues après appariement avec le fichier national des causes de décès. Les ratios standardisés de mortalité (SMR) ont été calculés en utilisant la mortalité de la population française comme référence. Les variations des SMR toutes causes et tous cancers ont été étudiées selon des caractéristiques démographiques et professionnelles.
Résultats |
Au 31 décembre 2003, 74 % des travailleurs sont encore en activité et 0,3 % sont perdus de vue. La durée médiane de suivi est de 20 ans. Les causes de décès ont été établies pour 96 % des décès. Huit cent soixante-quatorze décès ont été observés, dont 307 décès par cancer. Un déficit significatif de mortalité toutes causes et tous cancers par rapport à la population française est observé. Aucun excès significatif n’est observé pour les localisations de cancer étudiées. Des excès non significatifs sont observés pour les cancers du pancréas, de la plèvre, du rein et du système nerveux central. Des variations significatives du SMR toutes causes sont observées selon l’âge à l’entrée dans l’étude et l’âge atteint. Des variations significatives du SMR toutes causes et tous cancers sont observées selon le diplôme à l’embauche, avec un SMR bas pour les diplômes les plus élevés.
Conclusion |
Il existe un déficit significatif de mortalité dans cette cohorte en comparaison de la population nationale, reflétant un très fort effet du travailleur sain. Avec neuf années supplémentaires de suivi, cette cohorte est constituée de travailleurs encore jeunes, la plupart en activité. Une mise à jour régulière du suivi de cette cohorte permettra d’effectuer une surveillance de ces travailleurs exposés professionnellement aux rayonnements ionisants.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Nuclear workers, Cancer mortality, Occupational health surveillance
Mots clés : Travailleurs du nucléaire, Mortalité par cancer, Surveillance santé–travail
Plan
Vol 57 - N° 4
P. 257-265 - août 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.