554 Une cellulite nécrosante récidivante - 14/05/09
Recurrence of necrotyzing cellulitis: a case report
Résumé |
Introduction |
Les cellulites nécrosantes de la face sont des pathologies rares mais restent des pathologies difficiles à traiter et potentiellement graves.
Matériels et Méthodes |
Une enfant de 5 ans est amenée aux urgences pour une tuméfaction périorbitaire gauche, juste après une chute de sa hauteur sur un rebord de baignoire. L’interrogatoire retrouve la prise d’Advil® juste après le traumatisme initial. L’acuité visuelle est de 10/10 ODG, l’examen biomicroscopique et le fond d’œil sont normaux. Il existe une plaie sous sourcilliaire et une cellulite préseptale homolatérale. Le scanner réalisé dans les heures suivant l’arrivée aux urgences trouve un épaississement inflammatoire sous cutané palpébral sans collection intraorbitaire. Un traitement par Fosfocine® IV et Claforan® IV est institué. Douze heures plus tard, l’examen est inchangé. À H24, l’œdème palpébral s’étend du côté controlatéral. À H36 apparaît une nécrose cutanée évoquant une cellulite nécrosante palpébrale et l’enfant est transférée en réanimation où le traitement est complété par Flagyl® IV et débridage chirurgical en urgence. À J10, une sortie est préconisée sous Augmentin® PO. À J15, elle revient en urgence avec une récidive de cellulite gauche. L’antibiothérapie IV par Augmentin® et Flagyl® IV est reprise pour 15 jours. L’évolution s’avère favorable par la suite, dès J18 et sans récidive.
Discussion |
Les cellulites nécrosantes sont des entités rares, impliquant une inflammation aiguë d’origine infectieuse, bactérienne le plus souvent, à évolution nécrosante au niveau sous cutané et sans atteinte des fascias. Le traitement associe une antibiothérapie IV et un drainage chirurgical. Les AINS sont connus pour induire une immunodépression transitoire par diminution des processus inflammatoires locaux, notamment par inactivation des bactéries par les granulocytes permettant, de fait, une pénétration plus en profondeur des bactéries dans les tissus, même dans le cas d’un traitement de très courte durée. Une récidive tardive d’une telle infection profonde s’avère être une complication très exceptionnelle, surtout lorsqu’une antibiothérapie adaptée a été mise en place.
Conclusion |
La physiopathologie et le traitement des cellulites nécrosantes ne font pas l’unanimité dans la littérature. Néanmoins il est important de noter l’intérêt du débridage chirurgical en urgence et d’une surveillance rapprochée et prolongée, surtout s’il existe la notion d’une prise d’AINS.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 32 - N° S1
P. 1S169 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.