051 - Étude prospective de prévalence des tumeurs de la surface oculaire. - 23/04/09
C* MAILLON,
R MONTARD,
B KANTELIP,
B DELBOSC,
M MONTARD
Introduction : Cette étude a pour objet de définir la prévalence des tumeurs de la surface oculaire chez une population de patients ayant consulté sur une période donnée.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective menée sur une période de cinq semaines (du 30 juin 2008 au 1er août 2008). Pour tous les patients ayant consulté au cours de cette période, une fiche clinique comprenant le motif de la consultation, l’âge et le sexe était complétée. Pour les patients porteurs de tumeurs de la surface oculaire, les éléments cliniques étaient plus précis comprenant : les antécédents, l’ethnie, la profession ainsi qu’une description précise de la lésion (localisation, taille, et diagnostic clinique) associée à une photographie et une conduite à tenir.
Résultats : Cette étude a porté sur 1 126 patients, parmi lesquels 41 patients (3.64 %) étaient porteurs d’une tumeur de la surface oculaire (1 085 patients sont indemnes de lésions). Les tumeurs de la surface étaient réparties de la manière suivante : 21 ptérygions ou pinguéculas, 3 mélanoses ethniques, 1 mélanose primaire acquise, 3 mélanoses congénitales, 7 naevi, 3 kystes dermoïdes, 1 lymphome et 2 mélanomes conjonctivaux. Les tumeurs malignes représentent 7,3 % des patients (3 cas) atteints d’une tumeur et les tumeurs pigmentées représentent 39 % des patients. Il n’y avait pas de différence statistiquement significative en terme d’âge (53.53 vs 53.61) de sexe (60 % de sexe masculin dans le groupe tumeur vs 45.24 % dans le groupe contrôle P = 0.07), ou de motifs de consultation entre les 2 groupes. Concernant l’appartenance ethnique on retrouvait 76,2 % de caucasiens, 9,52 % de noirs, 7,14 % de patients d’origine nord africaine, 2.44 % d’asiatiques et seulement 31 % des patients ont consulté en rapport avec leur pathologie de surface oculaire.
Discussion : Très peu de données existent concernant la prévalence des tumeurs de la surface oculaire incluant les lésions bénignes. Pourtant cette étude montre que lorsque nous y portons attention, les lésions de la surface oculaires existent avec une grande variété (41 tumeurs ont été dépistées sur une période de 5 semaines dont 3 malignes, et seul un tiers des patients en connaissait l’existence). Aucun facteur de risque significatif n’a été retenu, probablement du fait de la petite taille de notre échantillon.
Conclusion : Cette étude montre que la prévalence des tumeurs de la surface oculaire est non négligeable ce qui doit inciter le clinicien à les rechercher de façon plus systématique.
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Vol 32 - N° HS1
P. 31 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.