P32 - Validité de l’index de pression systolique élevé chez des patients diabétiques à haut risque cardio-vasculaire - 12/03/09
L Potier [1],
M Halbron [1],
F Bouilloud [1],
M Dadon [2],
J Le Doeuff [2],
C Deybach [1],
G Ha Van [1],
A Grimaldi [1],
A Hartemann-Heurtier [1]
Voir les affiliationsIntroduction : L’index de pression systolique est souvent utilisé comme méthode de dépistage de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs dans les études du risque cardio-vasculaire. Cependant la sensibilité de cette méthode peut être affectée par l’augmentation de la rigidité artérielle (médiacalcose) observée chez les patients diabétiques à haut risque cardio-vasculaire. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité de l’index de pression systolique dans le dépistage de l’artériopathie des membres inférieurs des patients diabétiques ayant un risque élevé d’artériopathie périphérique.
Patients et méthodes : L’index de pression systolique et la pression transcutanée en oxygène de 162 membres inférieurs de 83 diabétiques à haut risque cardio-vasculaire mais sans artériopathie connue ont été mesurés. Les lésions artérielles ont été cotées à l’aide d’un score de sévérité utilisant l’échosdoppler artériel.
Résultats : La population de diabétique incluse présentait un risque cardio-vasculaire élevé : une durée moyenne de diabète de 21 ans, 44 % de coronaropathie, 40 % de maladie rénale chronique (taux de filtration glomérulaire inférieur à 60 ml/min). 70 % des patients avaient une neuropathie périphérique et 39 % des membres inférieurs présentaient un mal perforant plantaire.
15 % des membres inférieurs présentaient un index de pression supérieur à 1.3 (groupe 1), 43 % entre 0.9 et 1.3 (groupe 2) et 42 % inférieur à 0.9 (groupe 3). L’échodoppler retrouvait des lésions artérielles significatives chez 58 % des membres inférieurs du groupe 1, chez 57 % du groupe 2, et chez 85 % du groupe 3. La TcPO2 du groupe 1 (35 ± 18 mmHg) ne présentait pas de différence significative avec celle du groupe 3 (37 ± 18, p = 0,28) mais elle était significativement plus basse que celle du groupe 2 (42 ± 17, p < 0,02). Le score doppler en présence d’une artériopathie était significativement plus élevé dans le groupe 1 (8,4 ± 5) que dans le groupe 3 (7,4 ± 4,4, p < 0,0001).
Conclusion : Le taux important et la sévérité des lésions artérielles en cas d’index de pression systolique élevé suggèrent que l’index de pression systolique ne devrait pas être utilisé comme méthode de dépistage dans des populations de diabétiques à haut risque cardio-vasculaire.
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Vol 35 - N° S1
P. 36 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.