P195 - L’excrétion urinaire des isoprostanes peut-elle être utilisée pour évaluer le stress oxydatif au cours de l’anorexie mentale ? Étude de faisabilité. - 04/12/08
F Ziegler [1],
M Quillard [2],
D Laforest [2],
A Lavoinne [1],
P Déchelotte [3]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – L’anorexie mentale provoque un état de dénutrition accompagné de stress oxydant et de carence en antioxydants. La peroxydation lipidique, évaluée par la production de 8-isoprostane (8-IP) sous l’action des radicaux libres, constitue une méthode sensible d’évaluation du niveau de stress oxydant. Le but de cette étude a été de mettre au point un dosage du 8-IP par immunoenzymologie automatisée et de vérifier s’il est applicable à cette pathologie.
Matériel et Méthodes. – Des échantillons urinaires ont été collectés chez 10 patientes consultantes pour anorexie restrictive (IMC : 15,0 ± 0,5 ; âge : 31 ± 4 ans, m ± DS) et 24 sujets sains non fumeurs d’âge similaire, 12 femmes (30 ± 3 ans) et 12 hommes (34 ± 4 ans) et rapidement congelés à -80 °C en présence d’un antioxydant (BHT). La méthode ELISA (réactifs Cayman) a été adaptée et automatisée sur Etimax-3000 (DiaSorin) pour la mesure des concentrations en 8-IP en plaques 96 puits en dupliqué, après purification sur colonnes d’affinité (Cayman). Les résultats ont été exprimés en concentration absolue et rapportés à la créatininurie.
Résultats. – Les 3 groupes étaient comparables en terme d’âge.
Tableau :
Conclusions. – L’augmentation nette des concentrations urinaires en 8-IP suggère l’existence d’un stress oxydant chez les patientes anorexiques, lié au moins en partie à la carence en vitamines et minéraux antioxydants ou certains acides aminés spécifiques. L’élévation des concentrations urinaires en créatinine chez les patientes n’était pas attendue et pourrait témoigner d’un niveau élevé d’activation de la protéolyse musculaire au cours de l’anorexie mentale en poussée, éventuellement aggravée par l’hyperactivité physique et la restriction protéique. De ce fait, l’expression usuelle de l’excrétion urinaire des 8-IP en fonction de la créatininurie (ng/mmol) ne semble pas applicable dans cette pathologie.
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Vol 22 - N° S1
P. 148 - novembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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