SFCP-052 – Chirurgie viscérale – Traitement de l’incontinence salivaire des enfants I.M.O.C. par injection échoguidée de toxine botulique A - 26/06/08
Résumé |
Introduction |
L’incontinence salivaire est un problème fréquent et très gênant chez l’enfant infirme moteur cérébral. Les nombreux traitements proposés sont, chez ces enfants, difficiles à réaliser (rééducation linguale, thérapie comportementale), inadaptés (radiothérapie) ou sources de complications et d’effets secondaires définitifs (traitement médicamenteux par anticholinestérasiques, chirurgie). L’injection de toxine botulique dans les glandes salivaires semble une alternative intéressante et est utilisée depuis 2000 dans le service de chirurgie pédiatrique du CHU de Rennes. La technique consiste en une injection percutanée et sous contrôle échographique de toxine botulique A au sein du parenchyme des glandes parotides et submandibulaires (250 unités Dysport®, ou 60 unités Botox® au total). L’intervention est réalisable sous anesthésie locale mais une AG est souvent nécessaire chez ces enfants.
Patients, matériel et méthode |
Une étude rétrospective sur 7 ans a été réalisée sur les 26 enfants (14 garçons, 12 filles) âgés de 6 à 17 ans (moy : 13.2 ans) traités par cette technique. Le nombre de séances d’injection par enfant varie entre 1 et 5 (moyenne = 1.93) soit 51 séances au total. Les résultats ont été évalués sur un questionnaire écrit, adressé aux parents, et demandant la durée d’amélioration après le geste, les complications rencontrées et un indice de satisfaction quant à la technique.
Résultats |
La durée d’action estimée par les parents est en moyenne de 5,17 mois (0 à 36) et augmente avec la répétition du geste (9,04 mois). Les seuls effets secondaires retrouvés sont 7 cas de botulisme pharyngé (fausses routes, troubles de l’élocution) spontanément résolutifs en 3 semaines. L’indice de satisfaction moyen est de 6,4/10 et 85 % des parents conseilleraient ce geste à d’autres.
Discussion |
Ce geste permet donc une amélioration nette de l’incontinence salivaire. Il est bien supporté par les enfants et appréciés par les parents pour son efficacité et sa faible agressivité. Sa simplicité technique et le peu de complications observées ont fait disparaître les indications chirurgicales dans notre service. L’efficacité maximale est transitoire et le geste doit souvent être renouvelé. Malheureusement, aucune toxine n’a encore d’AMM dans cette indication.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 903 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.