Le traitement des lésions de la longue portion du biceps demeure un sujet de controverse. Une nouvelle technique de ténotomie en « T » de la longue portion du biceps de type autobloquante a été développée dans notre service depuis 2013.

L’objectif principal de cette étude était d’évaluer l’apparition du signe de Popeye après un geste de ténotomie en « T » et de le comparer à la technique de ténodèse de la longue portion du biceps.

Il s’agissait d’une étude rétrospective, continue sur 180 patients présentant une lésion de la longue portion du biceps isolée ou associée à une rupture de la coiffe des rotateurs.

Cent trente patients ont bénéficié d’une ténotomie en « T » (groupe A), et 50 d’une ténodèse (groupe B). L’âge moyen était de 57,9 ans [23–88 ans] dans le groupe A et de 50,8 ans [20-66 ans] dans le groupe B. Au dernier suivi, 27,7 % des patients du groupe A et 24 % des patients du groupe B avaient un signe de Popeye (p=0,616) après test d’équivalence et ajustement sur les variables âge et activités professionnelles. De même pour le score de Constant, les scores subjectifs postopératoires, les crampes, le délai de reprise du travail et des activités professionnelles, il n’existait pas de différence statistiquement significative entre les deux groupes. Les douleurs dans la gouttière étaient plus fréquentes dans le groupe ténodèse (44 % contre 25,4 %) (p=0,025).

La ténotomie en « T » de type autobloquante montre un taux non statistiquement significatif d’apparition du signe de Popeye avec des résultats cliniques équivalent à la ténodèse et des suites opératoires plus simples.

IV, étude rétrospective.