L’anatomie du Gubernaculum Testis (GT) est souvent discutée et l’anatomie post-natale du GT, ou ligament scrotal (LS), rarement décrite [1Hutson J.M., Nation T., Balic A., Southwell B.R. The role of the gubernaculum in the descent and undescent of the testis Ther Adv Urol 2009 ;  1 (2) : 115-121 [cross-ref]

Cliquez ici pour aller à la section Références, 2Heyns C.F. The gubernaculum during testicular descent in the human fetus J Anat 1987 ;  153 : 93-112

Cliquez ici pour aller à la section Références, 3Tanyel F.C., Talim B., Kale G., Büyükpamukçu N. A reevaluation of the structures accepted to represent the postnatal gubernaculum Urol Int 2002 ;  69 (2) : 116-119 [cross-ref]

Cliquez ici pour aller à la section Références]. Ainsi, nous avons réalisé une étude anatomo-histologique pour décrire le LS chez l’homme adulte afin de préciser ses principales attaches.

Nous avons réalisé en 2015 au sein d’un laboratoire d’anatomie la dissection de 25 testicules de cadavres humains. Chaque testicule a été prélevé et analysé macroscopiquement avec ses enveloppes, en particulier dans la partie caudale du scrotum. Les pièces ont été incluses dans une solution formolée pour étude histologique (coloration HES). Enfin, les prélèvements ont été analysés par deux opérateurs sous microscope optique en recherchant les fixations et la nature des moyens de fixation entre testicule, épididyme et enveloppes scrotales.

L’absence d’attache proximale et distale a été retrouvée dans la majorité des cas : 56,0 %. Concernant l’attache proximale du LS, la forme principalement retrouvée est l’attache à l’épididyme (28,0 % des cas), alors qu’aucun cas d’attache testiculaire n’a été décrit. En distalité, il y a plus de variations avec autant d’attaches scrotales que crémastériennes (12,0 % des cas). Nous avons également trouvé un nombre significatif d’adhérences multiples informes (16,0 %). Enfin, dans 15 cas (57,7 % des cas) une attache épididimo-testiculaire était présente, comme souvent décrite.

Dans la majorité des cas, il n’y a pas d’attache au pôle inférieur du testicule ou de l’épididyme, structures qui semblent donc libres. Ainsi, il semble que le LS évolue avec l’âge. De plus, dans les autres cas, il n’y a pas un type d’attache ligamentaire comme décrit dans les traités anatomiques mais une importante variabilité d’attaches. Cette structure a une forme différente de celle d’un ligament, ressemblant d’avantage à des adhérences. C’est pourquoi, certaines informations anatomiques décrites dans les manuels devraient être modifiées et la physiopathologie des torsions testiculaires revue.