P92 - Facteurs pronostiques des bactériémies à Staphylococcus aureus en milieu gériatrique suivies durant 3 mois - 02/03/08
I. SIMON [2],
P. BOCQUET [3],
E. DELIERE [4],
C. VERNY [5],
B. CASSOU [6],
B. PRIEUR LES MEMBRES DE L'INTERCLIN GERIATRIQUE Assistance Publique[shy]Hôpitaux de Paris, France [6],
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Contexte : Les enquêtes de prévalence du portage de Staphylococcus aureus (SA) en gériatrie montrent une endémie préoccupante (20 à 57 %), avec un taux de résistance à la méthiciline de 25 à 80 % (SARM). Or la prévalence des infections à SA n'est que de l'ordre de 5 %. Nous avons donc voulu en savoir plus sur l'épidémiologie de ces infections à SA encore mal connue dans cette population et nous nous sommes intéressés aux bactériémies.
L'objectif de notre étude était de déterminer les facteurs influençant la survie des patients de plus de 60 ans, hospitalisés en soins de suite et de longue durée (SSR, SLD) et présentant une bactériémie à SA.
Méthode : Une étude prospective multicentrique a été réalisée à partir des services cliniques et microbiologiques volontaires de l'AP[shy]HP. La période d'inclusion des patients présentant une bactériémie à SA a porté du 01/01/99 au 31/12/01. Les données recueillies ont concerné : l'âge, le sexe, l'hôpital, le type de séjour, la résistance à la méthiciline du SA, le tableau clinique et biologique initial, l'exposition à un dispositif invasif, l'état somatique, l'état cognitif, l'immunodépression, le diabète, la dépendance physique, l'antibiothérapie, et le suivi durant 3 mois avec en cas de décès l'imputabilité de la bactériémie. Le plan d'analyse retenu a été, après tri à plat des variables, la détermination en régression logistique univariée des variables à retenir (p < 0,20) pour la construction du modèle logistique multivarié pas à pas ascendant.
Résultats : 93 patients (âge moyen 81 ans, 53 % de femmes, 60 % hospitalisés en SSR, 70 % de SARM), ont été inclus et 52 décédèrent durant le suivi de 3 mois. Au bout de 3 semaines la quasi[shy]totalité des décès imputables ayant eu lieu, ce délai a été retenu pour l'analyse. En régression logistique univariée les variables retenues étaient : l'immunodépression, l'état somatique, la fièvre, la lymphopénie < 1 000/mm 3 , un choc, le sexe, l'incontinence, la dépendance pour l'alimentation ainsi que pour la marche. L'état somatique, variable éminemment subjective, n'a pas été retenue pour la construction du modèle. En analyse multivariée, les facteurs indépendants influençant défavorablement la survie étaient donc, en dehors de l'âge qui a été forcé, le sexe masculin (OR = 3,3 IC [1,9 – 24,4]), la lymphopénie (OR = 5,6 IC [1,8 – 18]), l'aide pour l'alimentation (OR = 5,9 IC [1,6 – 21,2]), l'immunodépression (OR = 6,8 IC [1,9 – 24,4]) et l'absence de température (OR = 12,5 IC [1,3 – 125].
Conclusion : La gravité des comorbidités est le facteur pronostique prépondérant. Il n'a pas été montré que la résistance du SA à la méthiciline avait une influence sur la survie.
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Vol 50 - N° SUP 4
P. -1--1 - octobre 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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