Lésion transitoire du splénium du corps calleux (LTSCC) - 02/03/08
Introduction. Parmi les lésions du corps calleux (de présentation et d’étiologies variées), une entité radio clinique se détache : les LTSCC. Décrite depuis peu d’années, cette lésion a un aspect IRM précis et une étiologie supposée.
Observation. Un patient de 54 ans, ayant comme principal antécédent une maladie de Parkinson depuis 1998, fut hospitalisé le 25/09/06 pour un tableau d’encéphalopathie. Son traitement à l’entrée comportait de la L-Dopa et des agonistes dopaminergiques. Aucune consommation d’alcool n’était notée. Son histoire récente retrouvait une sciatique en septembre traitée par AINS et myorelaxant. L’état clinique du patient se résumait à un état stuporeux et une confusion, non fébrile.
La biologie (dont l’ionogramme, le bilan hépatique et la NFS), la bactériologie, l’immunologie, les sérologies, le scanner cérébral puis l’analyse du LCR s’avérèrent normaux. Les EEG montrèrent un ralentissement diffus. L’IRM montra une lésion ovoïde, centrale, symétrique du splénium du corps calleux (SCC) ; en hyposignal T1, non rehaussée par le gadolinium, en hypersignal T2 et flair, en restriction en ADC et en hypersignal B1000i. L’artériographie s’avéra normale.
L’évolution se fit spontanément vers une amélioration clinique en quelques semaines. Le patient à sa sortie, le 8/11/06, était revenu à son état antérieur à l’hospitalisation.
L’IRM de contrôle, réalisée un mois et demi après l’hospitalisation, montra la disparition totale de la lésion du SCC.
Discussion. La lésion présentée par notre patient répond aux critères IRM des LTSCC déjà décrites dans la littérature. Toutefois, dans ces observations, on était dans un contexte iatrogène (antiépileptiques), post-infectieux (rougeole, oreillons.) ou inflammatoire ; ce qui a été éliminé pour notre patient ! Y a-t-il une autre iatrogénie ? une infection non retrouvée ?
Et, la présentation habituelle est asymptomatique, or notre patient avait une encéphalopathie
Conclusion. Malgré ces deux atypies, notre observation montre le bon pronostic de cette lésion en dehors de toute thérapeutique et ce, même si elle est symptomatique ; et cela est à souligner.
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Vol 163 - N° SUP4
P. 131 - avril 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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