Relation inclusions intranucléaires — ADN mitochondrial dans la maladie de Huntington - 01/03/08
F. Letournel [1],
D. Pietrin [1 et 2],
C. Verny [3],
F. Dubas [3],
P. Amati-Bonneau [4],
D. Bonneau [5],
A. Barthelaix [1],
P. Reynier [4]
Voir les affiliationsIntroduction. Des inclusions intranucléaires diffuses d’Huntingtine polyglutaminée, débordant le striatum, sont la signature neuropathologique de l’expansion instable d’un triplet CAG sur le gène IT15 (chromosome 4).
Objectifs. Par l’analyse de différentes régions cérébrales nous recherchons l’existence d’une corrélation entre le nombre d’inclusions et la quantité d’ADN mitochondrial.
Méthodes. Pour trois cerveaux de patients atteints de maladie de Huntington et un cerveau contrôle nous avons sélectionné et étudié (colorations standard et immunohistochimie : GFAP, polyglutamine) 11 régions représentatives, incluant le striatum. La quantification a porté sur le nombre de neurones, d’inclusions intranucléaires, d’astrocytes et de l’ADN mitochondrial. Les résultats pour chaque item ont été comparés par un test non paramétrique (logiciel JMP 6).
Résultats. Pour cette étude nous avons observé :
- que le nombre de CAG, comparé aux résultats observés du vivant des patients, sur l’ADN lymphocytaire, ne variait pas dans le temps ni dans les différentes régions ;
- qu’il n’existait pas de corrélation entre le nombre de CAG et le nombre d’inclusions qui variait selon les régions ;
- que la masse d’ADN mitochondrial bien que globalement diminuée, selon les régions, un nombre d’inclusions élevé allait de pair avec une moindre diminution de l’ADN mitochondrial.
Discussion. L’huntingtine mutée s’accompagne d’un déficit de la conversion énergétique mitochondriale. On sait que la présence d’inclusions n’est pas corrélée avec l’apoptose et est insuffisante pour la déclencher. Nous démontrons également qu’un nombre élevé d’inclusions s’accompagne d’une meilleure conservation de la masse d’ADN mitochondriale. Contrairement à d’autres études, nous n’avons pas trouvé de différence du nombre de CAG en fonction des régions.
Conclusion. Nos résultats confirment une stabilité du nombre de CAG, renforcent l’idée d’une implication mitochondriale et d’un rôle protecteur sur la mort neuronale des inclusions dans la maladie de Huntington.
© 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 163 - N° SUP4
P. 115 - avril 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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