The excavations carried out from 1983 to 1985 on an Andorran hillside by the former Andorra National Artistic Heritage Archaeological Research Service revealed one of the most important Neolithic sites in the Pyrenees. Directed by Xavier Llovera and Pere Canturri, the excavations uncovered a settlement with two interesting features: 1) it was located in a high mountain area, and 2) the same place possessed numerous domestic and funerary structures. Both factors have made La Feixa del Moro a key site in the prehistory of both the Pyrenees and the western Mediterranean in general. Three decades later, a pluridisciplinary team has begun a careful review of the documentation, studied the human remains and artefacts in the graves, carried out several forms of biochemical analysis and obtained new radiocarbon determinations for the individuals exhumed in two of the three burials in stone boxes (or cists). The objective is a better understanding of the first farming communities that settled in the Pyrenees.

Les interventions successives réalisées entre 1983 et 1985 sur un versant des vallées andorranes par l’ancien service de recherches archéologiques du Patrimoine artistique national d’Andorre ont abouti à la découverte de l’un des plus importants gisements néolithiques des Pyrénées : la Feixa del Moro. Les fouilles dirigées par Xavier Llovera et Pere Canturri ont permis de mettre en évidence deux aspects remarquables : 1) il s’agissait d’un site de haute montagne et 2) de nombreuses structures à caractère domestique et funéraire étaient concentrées dans un même espace. Ces deux éléments ont conduit à considérer la Feixa del Moro comme un site de référence pour la Préhistoire des Pyrénées et plus largement de la Méditerranée occidentale. Trois décennies après, une équipe de recherche pluridisciplinaire a débuté une intense révision de la documentation, ainsi qu’une étude approfondie des restes humains et du mobilier mis au jour dans les tombes, diverses analyses biochimiques et de nouvelles datations sur les individus inhumés dans deux des trois sépultures en coffres de pierre (communément appelées cistes), avec pour objectif de mieux connaître les premières communautés d’agropasteurs pyrénéens.