Les troubles mnésiques portant sur le stockage dans la sclérose en plaques : un profil cognitif atypique, associé à une atrophie mamillaire - 18/03/16
Résumé |
Introduction |
Les troubles cognitifs liés à la sclérose en plaque (SEP) sont principalement sous-corticaux, avec en mémoire épisodique verbale (MEV) un déficit de rappel. Un déficit du stockage, suggérant un dysfonctionnement cortical, est plus rare.
Objectifs |
Comparer 13 patients (groupe 1) ayant un profil cognitif cortical atypique (troubles du stockage en MEV), avec 12 patients (groupe 2) ayant un profil sous-cortical typique.
Patients et méthodes |
Les patients du groupe 1 étaient définis par un rappel total au RLRI-16 inférieur à 40 ; les patients du groupe 2 par un rappel total au RLRI-16 normal, mais une PASAT déficitaire. L’évaluation a porté sur l’IRM, la scintigraphie HMPAo et les biomarqueurs du LCR. Les 2 groupes étaient appariés en fonction de l’âge (moyenne 48,5±9.2) et le score EDSS (moyenne 5,5±1).
Résultats |
Le groupe 1 présentait des troubles du stockage en MEV. Ces troubles étaient indépendants de l’atteinte de la vitesse de traitement de l’information, car étaient également retrouvés après éviction des patients ayant une PASAT inférieure à 19. Une atrophie plus marquée des corps mamillaires était retrouvée dans le groupe 1 (p=0,02). La scintigraphie HMPAo retrouvait une tendance à une hypoperfusion corticale plus sévère. Il n’y avait pas de différence concernant les biomarqueurs du LCR.
Discussion |
Les patients du groupe 1 semblent avoir une atteinte propre de la MEV, non expliquée par un déficit de la vitesse de traitement de l’information. Ces patients faisaient également de nombreuses intrusions lors du rappel indicé, également en faveur d’une atteinte hippocampique. L’atrophie mamillaire plus marquée dans le groupe 1 corrobore l’hypothèse d’une atteinte corticale dégénérative expliquant ces troubles mnésiques.
Conclusion |
Il s’agit de la première étude suggérant une atteinte du stockage de la MEV, corrélée à une atrophie mamillaire plus marquée, chez des patients ayant une SEP progressive.
Informations complémentaires |
Étude financée par la DRC du CHU de Nantes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Sclérose en plaques, Mémoire épisodique, Atrophie
Plan
Vol 172 - N° S1
P. A38 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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