Radiothérapie hypofractionnée de la prostate de 62 Gy en 20 fractions de 3,1 Gy avec injection d’acide hyaluronique : étude de phase II (RPAH1) - 29/09/15
Résumé |
Objectifs |
Un rapport α/β de moins de 3Gy pour les cancers de la prostate encouragerait des schémas de radiothérapie hypofractionnée. Cependant, leurs développements ne pourront se faire que si la toxicité rectale est parfaitement maîtrisée. Une injection d’acide hyaluronique a été associée à une irradiation hypofractionnée pour protéger le rectum. La tolérance de l’injection ainsi que la toxicité aiguë sont rapportées.
Patients et méthodes |
De 2010 à 2012, 36 patients atteints d’un cancer de prostate de risque faible à intermédiaire ont été inclus dans une étude de phase II multicentrique. Une injection transpérinéale de 10 cm3 d’acide hyaluronique (NASHA Spacer gel, Q-Med AB, Uppsala, Suède) a été réalisée entre le rectum et la prostate. Une technique de radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) guidée par l’image a été utilisée pour délivrer 62Gy en 20 fractions de 3,1Gy (dose biologique équivalente, BED=84Gy ; α/β=1,5Gy) et 4 semaines. La toxicité aiguë a été évaluée selon la Common Terminology Criteria for Adverse Events v4.0. La tolérance de l’injection d’acide hyaluronique l’a été par une échelle visuelle analogique (EVA).
Résultat |
L’injection d’acide hyaluronique a induit une douleur moyennes de 4,6/10±2,3 sur l’échelle EVA. Aucune douleur ne persistait au cours du suivi. Un patient a été atteint dans les suites de l’injection d’un hématome en arrière de la vessie, traité par chirurgie. Vingt patients ont souffert d’ une toxicité urinaire de grade 2 (dysurie et/ou pollakiurie). Aucune toxicité urinaire de grade 3 ou 4 n’a été observée. Seulement un patient a souffert d’une toxicité rectale de grade 2 (syndrome rectal). A 3 mois de suivi, il persistait chez quatre patients une toxicité urinaire de grade 2. Aucune toxicité rectale de grade 2 n’a été notée.
Conclusion |
L’injection d’acide hyaluronique est faisable et bien tolérée. L’hématome observé souligne l’importance de bien sélectionner des patients sans aucun trouble de la coagulation. Cette injection assure une parfaite tolérance rectale d’un schéma hypofractionné en quatre semaines avec des doses par fraction de plus de 3Gy.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 19 - N° 6-7
P. 665 - octobre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?