S'abonner

Le développement du repérage des pratiques addictives en médecine générale en France - 19/10/11

Doi : 10.1016/j.respe.2011.03.059 
F. Beck a, , b , R. Guignard a, I. Obradovic c, A. Gautier a, L. Karila d
a Département enquêtes et analyses statistiques, Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES), 42, boulevard de la Libération, 93203 Saint-Denis, France 
b Cermes 3, équipe Césames (centre de recherche médecine, sciences, santé, santé mentale, société), CNRS UMR 8211/Inserm U988/EHESS, université Paris-Descartes, 45, rue des Saints-Pères, 75270 Paris cedex 06, France 
c Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT), 93218 Saint-Denis, France 
d Centre d’enseignement, de recherche et de traitement des addictions, CEA – Inserm U1000, hôpital universitaire Paris-Sud – Site Paul-Brousse, AP–HP, université Paris-Sud, 94800 Villejuif, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 10
Iconographies 0
Vidéos 0
Autres 0

Abstract

Background

Make an inventory of screening of addictive behaviours among general practice since the end of the 1990s.

Methods

A representative sample of 2,083 general practitioners was surveyed in 2008/2009. They were asked about their prevention practices.

Results

Two thirds of the general practitioners (GPs) reported discussing tobacco consumption at least once with each patient. This assessment was less systematic for alcohol (23% of GPs) and cannabis (8% of GPs). Approximatively 70% reported addressing cannabis or alcohol use issues only with patients at risk. One third reported using tobacco smoking screening questionnaires, while there were only 6% in 2003. Only 13% of GPs used alcohol standardized questionnaires, a clear rise since 1998 (1.4% in 1998, 2.0% in 2003). Using alcohol standardized screening tests was more frequent among GPs belonging to a drug addiction network, but no significant link was found with gender, age or area. Only 2% of GPs used cannabis use screening tests. The care for cannabis users seemed particularly linked to the practitioners’ inclination to discuss this issue without waiting for a demand arising from the patient. The proportion of practitioners reporting helping patients kick their nicotine addiction in the last seven days proved stable since 2003, after a very significant increase between 1998 and 2003. The proportion of GPs reporting seeing a patient for an alcoholic weaning (52%) was stable since 1998.

Conclusion

This study illustrates the development of addiction care practices integrating smoking cessation help and, to a more limited extent, screening of alcohol and cannabis abuse, evidenced by the expanded application of standardized questionnaires in general practice. Consideration given to cannabis and alcohol use assessment appeared correlated to GPs feeling at ease with addressing drug use issues, this feeling being linked to their ability to rely on institutional directives or validated screening tools. It seems thus important to encourage the implementation of a health educational approach including early screening and brief intervention during consultation.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Résumé

Position du problème

Proposer un état des lieux du repérage des pratiques addictives en médecine générale et analyser son évolution depuis la fin des années 1990.

Méthodes

L’étude s’appuie sur l’enquête téléphonique « Baromètre santé Médecins Généralistes » (n=2083), décrivant les pratiques des praticiens libéraux en matière de prévention.

Résultats

Près des deux tiers des médecins généralistes déclarent aborder la question de la consommation de tabac au moins une fois avec chaque patient pour l’alcool, ils sont 23 % à le déclarer et 8 % pour le cannabis, consommations pour lesquelles le repérage se fait de manière moins systématique : environ 70 % déclarent ne les aborder qu’avec certains patients jugés « à risque ». Un tiers déclare utiliser en consultation des questionnaires d’aide au repérage de la dépendance tabagique, alors qu’ils n’étaient que 6 % en 2003. Seuls 13 % des médecins ont recours à des questionnaires standardisés pour repérer les consommations problématiques d’alcool. Cette pratique apparaît toutefois en très forte hausse depuis 1998 (1,4 % en 1998, 2,0 % en 2003). Elle s’avère plus fréquente parmi les médecins qui appartiennent à un réseau d’addictologie, mais aucun lien n’est retrouvé ni avec le sexe, ni avec l’âge ni avec le lieu d’exercice. L’utilisation de questionnaires de repérage des consommations de cannabis ne concerne que 2 % des généralistes. La prise en charge des usagers de cannabis apparaît particulièrement liée à la propension du médecin à aborder cette question sans attendre une demande du patient. La part des médecins déclarant avoir vu un patient pour un sevrage tabagique au cours des sept derniers jours est stable depuis 2003, après une hausse très significative entre 1998 et 2003. La part de ceux déclarant avoir vu au moins un patient pour un sevrage alcoolique (52 %) est stable depuis 1998.

Conclusion

Cette étude illustre la diffusion des pratiques de prise en charge du sevrage tabagique et, dans une moindre mesure, de repérage des usages d’alcool et de cannabis, ainsi que le recours croissant aux outils d’aide au repérage de la dépendance en médecine générale. De telles pratiques s’avèrent très liées à la facilité à aborder ces consommations, elle-même liée au fait de pouvoir s’appuyer sur des directives institutionnelles ou des outils de repérage validés. Il apparaît ainsi important d’encourager la mise en place, en consultation, d’une démarche éducative incluant le repérage précoce et l’intervention brève.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Keywords : Alcohol problems, Cannabis, Tobacco, General practitioner, Brief intervention, Treatment, Addiction, Screening

Mots clés : Tabac, Alcool, Cannabis, Médecine générale, Repérage précoce, Addictions, Intervention brève, Traitement, Dépistage


Plan


© 2011  Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 59 - N° 5

P. 285-294 - octobre 2011 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Dépendance : quelles données pour prévoir l’avenir ?
  • J. Bloch
| Article suivant Article suivant
  • Relationship between psychosocial factors at work and incidence of perceived health problems in the GERICOTS cohort
  • J.-L. Edmé, J. Facq, P. Frimat, M. Vezina

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.