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Le diagnostic biologique de la maladie de Chagas - 03/03/11

Doi : RFL-03-2011-41-430-1773-035X-101019-201101146 

Jean-François Pays

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Le diagnostic direct de la maladie de Chagas, sur simple frottis ou après concentration, est relativement aisé en phase aiguë, surtout pendant le premier mois. Il devient ensuite de plus en plus difficile et, à partir du troisième mois, pratiquement impossible sans faire appel à des techniques permettant une multiplication du parasite ou de son génome : xénodiagnostic, hémoculture, PCR, avec des résultats souvent décevants. Le recours aux techniques indirectes est donc la règle pour le diagnostic des formes chroniques. Deux de ces techniques mettant en jeu des types d’antigènes différents, ou mieux, deux techniques de principe différent, doivent être utilisées conjointement, ainsi qu’une troisième en cas de résultats discordants. Ce protocole laisse naturellement un certain nombre de sérums indéterminés. Il n’existe pas actuellement de test de confirmation, ni de « gold standard » validés bien que le TESA-blot prétende à ce titre. Ce sont soit deux ELISA, soit un ELISA et une IFI qui sont actuellement utilisées en France, avec soit une IFI, soit un second ELISA en cas de résultats discordants. En raison de son manque de sensibilité (70 %), la PCR ne peut être considérée comme un outil diagnostique en phase chronique. Elle a toutefois un rôle à jouer dans celui des formes congénitales, la surveillance des réactivations, le suivi post-thérapeutique. Des tests de diagnostic rapide (TDR), basés sur le principe de l’immunochromatographie, sont disponibles. La plupart ne sont pas validés. Ils font appel à des peptides synthétiques ou à des antigènes recombinants. Leur spécificité est bonne dans l’ensemble. Leur sensibilité est encore insuffisante, de l’ordre de 93 % pour le seul TDR validé, labellisé CE, mais indisponible en France.

Chagas’disease diagnosis

The direct diagnosis of Chagas’disease on simple smear or after concentration is relatively easy to do in acute phase, especially during the first month. It becames then more and more difficult and, from the third month, pratically impossible without the use of techniques allowing a multiplication of the parasite or of its genome : xenodiagnosis, hemoculture and PCR, with often disappointing results. The use of indirect techniques is thus the rule for the diagnosis of chronic forms. Two of these, involving different antigens, or better, two techniques of different principle, are needed, as well as a third in case of inconclusive results. This protocol leaves a certain number of serums inconclusive. It exists, at the present, neither test of confirmation, nor gold standard validated, althoug the TESA-blot aspires as such.

Either two ELISA or an IIF and an ELISA, with an IIF or a second ELISA in case of inconclusive results, are used in France at the present. Because of its lack of sensitivity, the PCR cannot be considered as a diagnostic tool in chronic phase. It has howewer a role to play in that of the congenital forms, in the surveillance of the reactivations and post therapeutic follow up. Tests for fast diagnosis(TDR) based on the principle of the immunochromatography, are available. More are not validated. They use synthetic peptides and recombinant antigens. Their specificity is good, but their sensitivity is still insuffisant, about 93% for the only validated, certified CE, unavailable in France.


Mots clés : Maladie de Chagas , trypanosomoses américaines , triatomes , réduves , Amérique latine , Trypanosoma cruzi , Trypanosoma rangeli , hémocultures , xénodiagnostic , diagnostic , TESA-blot , CoML

Keywords: Chagas’disaease , american trypanosomiasis , triatoma , reduvidae , Trypanosoma cruzi , Trypanosoma rangeli , blood-cultures , xenodiagnosis , diagnosis , TESA-blot , CoML , South America , Central America


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Vol 41 - N° 430

P. 47-59 - mars 2011 Retour au numéro
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