Réalité de l’impact de la grossesse sur la sexualité. Résultats d’une enquête auprès de 200 gestantes ivoiriennes - 21/01/11
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Résumé |
Contexte |
La sexualité au cours de la grossesse est un sujet peu abordé au cours du suivi prénatal alors qu’elle constitue parfois une source de préoccupation des gestantes pour le maintien de l’harmonie du couple.
Objectif |
Déterminer les opinions et les pratiques des femmes en matière de sexualité pendant la grossesse.
Patientes et méthode |
Étude transversale prospective de type connaissance attitude pratique qui s’est déroulée du 1er septembre 2008 au 28 février 2009 à l’hôpital général d’Abobo Sud. Elle a concerné 200 gestantes qui ont accepté de répondre à un questionnaire pré-testé, avec leur grossesse confirmée.
Résultats |
On note que 95,5 % des gestantes estiment qu’il est possible d’avoir des rapports sexuels au cours de la grossesse. Ainsi 89 % d’entre elles continuent d’avoir des rapports sexuels pendant la grossesse. La poursuite de l’activité sexuelle a pour but le plus souvent de satisfaire le plaisir de la femme et de son partenaire (34,4 %). Vingt-six pour cent des femmes interrogées estiment que les rapports sexuels peuvent avoir des conséquences sur la grossesse et qu’ils seraient responsables, pour 60,9 % d’entre elles, de fausses couches. Neuf des 22 patientes qui observent une abstinence sexuelle au cours de leur grossesse craignent de faire mal à leur fœtus. Seulement 21,1 % des gestantes ont recours au personnel médical et paramédical pour s’informer sur la sexualité au cours de grossesse. Elles affirment à 81,6 % avoir une baisse de la libido et 54,7 % trouvent les rapports sexuels moins satisfaisants qu’avant la grossesse.
Conclusion |
La grossesse influe négativement sur les pratiques sexuelles au cours de la grossesse. Les gestantes sont mal informées et véhiculent des préjugés. Le personnel médical devrait pallier à ce déficit d’information en osant en parler au cours des visites prénatales.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Background |
Sexuality during pregnancy is a subject little approached during the antenatal follow-up while it sometimes constitutes a source of preoccupation for pregnant women for the preservation of the harmony of the couple.
Objective |
Determine the opinions and the practices of women in sexuality during pregnancy.
Patients and method |
Prospective transverse study of type knowledge practical attitude which took place from September 1st, 2008 to February 28th, 2009 at the General Hospital of South Abobo. It concerned 200 pregnant women who agreed to answer a pre-tested questionnaire, with their confirmed pregnancy.
Results |
It is noted that 95,5% of pregnant women consider that it is possible to have sexual relations during the pregnancy. So 89% of them continue to have sexual relations during their pregnancy. The continuation of the sexual activity aims mostly at satisfying the pleasure of the woman and her partner (34,4%). Twenty-six percent of the questioned women consider that the sexual relations can have consequences on the pregnancy and that they would be responsible, for 60,9% of them, for miscarriages. Nine of 22 patients who observe a sexual abstinence during their pregnancy are afraid of hurting their fetus. Only 21,1% of pregnant women have appealed to the medical and paramedical staff to inquire on sexuality during pregnancy. They assert in 81,6% to have a decline of the libido and 54,7% find the sexual relations less satisfactory than before the pregnancy.
Conclusion |
The pregnancy influences negatively the sexual practices during the pregnancy. Pregnant women are badly informed and convey prejudices. The medical staff should offset for this deficit of information by daring to speak about it during the antenatal visits.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Sexualité, Grossesse, Information, Connaissances
Keywords : Sexuality, Pregnancy, Information, Knowledge
Plan
Vol 40 - N° 1
P. 36-41 - février 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.