Le tonus musculaire et ses troubles - 01/01/98
Service universitaire de neurologie, hôpital de la Citadelle, boulevard du XIIe de ligne, 1, 4000 Liège , Belgique France
Résumé |
L'estimation du tonus musculaire fait classiquement partie de l'examen neurologique. Il est défini comme la résistance ressentie par l'examinateur qui mobilise passivement un segment de membre du patient. En cas de résistance excessive par rapport à une situation normale, on parle d'hypertonie et dans le cas contraire, d'hypotonie. Il s'agit d'une notion subjective, car difficilement quantifiable. Les modifications du tonus musculaire et les signes qui y sont associés permettent toutefois d'orienter le diagnostic clinique vers une entité nosologique précise.
Les hypertonies peuvent être classées en trois grandes catégories : la spasticité, où la résistance à la mobilisation passive s'accroît en fonction de la vitesse de déplacement du membre testé, la rigidité où l'hypertonie ressentie est indépendante de cette vitesse et l'oppositionnisme, qui correspond à une résistance accrue chez un patient incapable de relâcher sur commande le membre examiné.
Une hypertonie isolée se rencontre chez l'adulte durant le sommeil physiologique et en cas de coma. Associée à l'ataxie, elle est présente en cas d'affection cérébelleuse, avec une passivité marquée et en cas d'atteinte sensitive, avec une hyperextensibilité franche du membre atteint. En cas de parésie musculaire, une hypotonie durable signe habituellement la présence d'une atteinte du système nerveux périphérique. Chez le petit enfant, l'hypotonie est un signe clinique capital et facilement accessible, qui peut traduire l'existence non seulement d'une affection neurologique mais aussi d'une atteinte du tissu conjonctif ou d'une maladie systémique grave.
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