Profil clinique et psychopathologique des femmes victimes de violences conjugales psychologiques - 06/08/09


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Abstract |
Background |
Partner violence is a serious public health problem, due to their potential short-, medium- or long-term physical and psychological consequences. Violence is unbearable when it occurs between family members, and often remains unrevealed, invisible, hidden and repeated. The woman possibly feels trapped in a relationship of imprisonment. International studies have well-explored the psychopathological aspects of physical and sexual abuse within couples, but few explored the clinical profile of women victims of psychological violence or moral harassment. This study aims to define the clinical and psychopathological profile of women who are victims of psychological intimate partner violence.
Methods |
We contacted 628 women who consulted consecutively at the emergency ward of a university hospital covering a 300,000 catchment area. The telephone screening of psychological violence was therefore carried out using the Women’s Experience with Battering (WEB) questionnaire (N=226). An optional clinical interview was given to the women declaring themselves as victims of psychological intimate partner violence (N=56) to evaluate the life events and the psychiatric disorders according to the DSM-IV. Finally, 43 participants (77%) gave their opinion on the qualitative aspects of the WEB questionnaire and their level of ease with this report.
Results |
In 63% (N=35) of the cases, the victims and their partners had a rather high socioprofessional level. Women refer to emergency ward mostly for complaint of vague idiopathic pain (49%) or for psychiatric disorders (52%) with predominance of anxiety (28%) or addictive disorders (19%). The prevalence of potentially traumatic life events was found to be high in this group (83%). The traumatic psychological intimate partner violence was associated with a heightened prevalence of psychiatric comorbidities, like anxiety (72%), depression (100%), posttraumatic stress disorder (100%), and addiction to alcohol (100%) or another psychoactive substance (50%). Finally, 44% of the women linked their gynecoobstetrical history to their psychological state of the relationship.
Conclusion |
Even if the psychopathological profile is relatively close, the sociodemographic profile of victims of psychological intimate partner violence is singularly different than that of the victims of physical or sexual abuse. This work underlines the necessity of a systematic screening of these aspects of violence in emergency medical services.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Position du problème |
Les violences conjugales sont un véritable problème de santé publique, du fait de leurs conséquences tant physiques que psychologiques à court, moyen et long termes. Ces violences sont d’autant plus insoutenables qu’elles s’inscrivent dans l’intimité et le huis clos familial. Elles restent souvent non révélées, « invisibles », sournoises et quotidiennes. La femme y est piégée dans une véritable relation d’emprise. Les études internationales ont bien exploré les aspects psychopathologiques des violences physiques et sexuelles au sein du couple, mais très peu le profil clinique des femmes victimes de violences psychologiques ou de harcèlement moral. Cette étude se propose de définir le profil clinique de femmes victimes de violences conjugales psychologiques.
Méthodes |
Nous avons contacté 628 femmes ayant consécutivement consulté dans un service d’accueil des urgences (SAU) du CHU de Tours. Le dépistage téléphonique des violences psychologiques a alors été réalisé à l’aide du questionnaire Women’s Experience with Battering (WEB) (n=226). Un entretien clinique complémentaire a été proposé aux femmes se déclarant victimes de violences conjugales psychologiques (n=56), pour évaluer les événements de vie et les troubles psychiatriques selon l’axe 1 du DSM-IV. Sur les 56 femmes dépistées comme victime de violence psychologique selon le WEB questionnaire 43 (77 %) ont accepté d’avoir un entretien clinique et exprimé leur évaluation qualitative du questionnaire WEB et leur niveau d’aise par rapport à celui-ci.
Résultats |
Dans 63 % des cas, ces femmes victimes et leurs conjoints avaient plutôt un haut niveau socioprofessionnel. La majorité des consultantes avait une plainte algique diffuse sans étiologie retrouvée (49 %) ou souffrait d’un trouble psychiatrique (52 %) avec une prédominance des troubles anxieux (28 %) et addictifs (19 %). La prévalence des événements de vie potentiellement traumatiques est élevée dans ce groupe (83 %). Les violences conjugales psychologiques traumatiques étaient associées à une augmentation de la prévalence des comorbidités psychiatriques, anxiété (72 %), dépression (100 %), état de stress post-traumatique (100 %) et addiction à l’alcool (100 %) ou à une autre substance psychoactive (50 %). Enfin, la prévalence des antécédents gynéco-obstétricaux reliés par la femme au climat psychologique (44 %) est élevée.
Conclusion |
Même si le profil psychopathologique est relativement proche, le profil sociodémographique des victimes de violences psychologiques est singulièrement différent de celui des victimes de violences physiques ou sexuelles. Ce travail souligne la nécessité d’un dépistage systématique de ces violences dans un service d’accueil des urgences.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Violence, PTSD, Victims, Traumas
Mots clés : Violence, PTSD, Victimes, Traumatismes
Plan
Vol 57 - N° 4
P. 267-274 - août 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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