Non-penetrative sexuality and sexual satisfaction among partners of prostatectomy candidates - 22/11/24
Abstract |
Introduction |
Curative surgery for localized prostate cancer can lead to iatrogenic erectile dysfunction (ED), affecting couples. Sexuality remains influenced by social norms, often requiring men to provide pleasure through rigid erections. However, iatrogenic ED does not prevent male orgasm, although it can disrupt body image and self-esteem. This study aims to describe couples’ sexual repertoire and partners’ sexual satisfaction post-radical prostatectomy at the Centre Hospitalier Universitaire de Martinique.
Materials and methods |
A monocentric retrospective observational study was conducted with data collected from January 2021 to March 2024. The Valentin and ASEX questionnaires were administered to the partners of future vesiculo-prostatectomy patients at the start of the sex-rehabilitation program. Responses were analyzed anonymously using the Sphinx iQ2 application.
Results |
The characteristics of the population were described in terms of proportions and means, with a significance threshold set at 0.05 for statistical tests. Of the 152 couples identified, 65 Valentine questionnaires were available. Respondents were heterosexual women, with an average age of 59, and their partners had an average age of 64. Non-penetrative sex was already part of the sexual repertoire for 52% of couples prior to prostate cancer diagnosis. After surgery, 32% of partners resumed penetrative sex, while 43% had not yet resumed sexual intimacy, and 14% had resumed non-penetrative sex. Mutual fondling (85%), vaginal penetration (70%), female oro-genital sex (70%) and male oro-genital sex (52%) were the most popular sexual stimuli.
Discussion |
Surgery was therefore no obstacle to sexual satisfaction for our respondents, with a satisfaction level of 90% before and 86% after total prostatectomy. The same applies to orgasm before and after total prostatectomy. The results show that erectile dysfunction is not an obstacle to partners’ sexual satisfaction, with couples able to reinvent their sexuality around non-penetrative practices. Sexual satisfaction indicators before and after RA show a strong correlation, confirming that surgery does not negatively affect sexual satisfaction.
Conclusion |
The results show that men suffering from post-RP ED can free themselves from the dogma of penile erection by exploring female sexual pleasure to a greater extent. Couples practicing non-penetrative sexuality report satisfying, more playful, complicit and varied sexuality. Finally, ED has less of an impact on partners than future operators believe.
Level of evidence |
5.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Introduction |
La chirurgie curative du cancer localisé de la prostate peut entraîner une dysfonction érectile (DE) iatrogène, affectant les couples. La sexualité reste influencée par les normes sociales, exigeant souvent des hommes qu’ils procurent du plaisir par des érections rigides. Cependant, la DE iatrogène n’empêche pas l’orgasme masculin bien qu’elle puisse perturber l’image corporelle et l’estime de soi. Cette étude vise à décrire le répertoire sexuel des couples et la satisfaction sexuelle des partenaires post-prostatectomie radicale au centre hospitalier universitaire de Martinique.
Méthodologie |
Une étude observationnelle rétrospective monocentrique a été menée avec des données recueillies de janvier 2021 à mars 2024. Les questionnaires Valentin et ASEX ont été passés aux partenaires des futurs opérés de vésiculo-prostatectomie au début du programme de sexo-réhabilitation. Les réponses ont été analysées anonymement avec l’application Sphinx iQ2. Les caractéristiques de la population ont été décrites en termes de proportions et de moyennes, avec un seuil de significativité fixé à 0,05 pour les tests statistiques.
Résultats |
Parmi les 152 couples identifiés, 65 questionnaires Valentine étaient disponibles. Les répondants étaient des femmes hétérosexuelles, âgées en moyenne de 59 ans, et leurs partenaires avaient un âge moyen de 64 ans. Les rapports sexuels sans pénétration faisaient déjà partie du répertoire sexuel de 52 % des couples avant le diagnostic du cancer de la prostate. Après l’opération, 32 % des partenaires ont repris les rapports sexuels avec pénétration, tandis que 43 % n’avaient pas encore repris l’intimité sexuelle et que 14 % avaient repris les rapports sexuels sans pénétration. Les caresses mutuelles (85 %), la pénétration vaginale (70 %), les rapports oro-génitaux féminins (70 %) et masculins (52 %) étaient les stimuli sexuels les plus populaires.
Discussion |
La chirurgie n’a donc pas été un obstacle à la satisfaction sexuelle de nos répondants avec un niveau de satisfaction de 90 % avant et 86 % après la prostatectomie totale. Il en est de même pour l’orgasme avant et après la prostatectomie totale. Les résultats montrent que la dysfonction érectile n’est pas un obstacle à la satisfaction sexuelle des partenaires, les couples étant capables de réinventer leur sexualité autour de pratiques non pénétratives. Les indicateurs de satisfaction sexuelle avant et après la PR montrent une forte corrélation, confirmant que la chirurgie n’affecte pas négativement la satisfaction sexuelle.
Conclusion |
Les résultats montrent que les hommes souffrant de DE post-PR peuvent se libérer du dogme de l’érection pénienne en explorant davantage le plaisir sexuel féminin. Les couples pratiquant la sexualité non pénétrative rapportent une sexualité satisfaisante, plus ludique, complice et variée. Finalement, la DE aurait moins d’impact sur les partenaires que ce que croient les futurs opérés.
Niveau de preuve |
5.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Prostate cancer, Sexual health, Prostatectomy, Partners, Female sexual pleasure
Plan
Vol 35 - N° 2
Article 102797- mars 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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