Dyspnée et aérosols de morphine dans les soins palliatifs du cancer broncho-pulmonaire - 17/04/08
D. Grimbert [1 et 2],
O. Lubin [1],
M. De Monte [2],
L. Vecellio None [2],
M. Perrier [3],
P. Carré [1],
E. Lemarié [1 et 2],
E. Boissinot [1 et 2],
P. Diot [1 et 2]
Voir les affiliationsObjectif |
Évaluer l'efficacité d'aérosols de morphine dans le traitement de la dyspnée chez des patients en soins palliatifs de néoplasie pulmonaire.
Méthodes |
Lors d'une étude pilote randomisée en cross over et double aveugle, 12 patients en soins palliatifs de néoplasie pulmonaire et souffrant de dyspnée malgré les traitements conventionnels ont reçu, sur 2 périodes de 48 heures randomisées et séparées par 24 heures de wash out, des aérosols de morphine et de sérum physiologique. Avant et après chaque nébulisation, la fréquence respiratoire et la saturation capillaire en oxygène étaient mesurées et la dyspnée était quantifiée à l'aide d'une échelle visuelle analogique par le patient et différents évaluateurs (médecins, internes, étudiants, infirmières, aides-soignantes, kinésithérapeutes).
Résultats |
Les aérosols de sérum physiologique ou de morphine produisaient des améliorations similaires des scores de dyspnée, indépendantes de la masse de produit nébulisé. Par ailleurs, ces nébulisations n'induisaient pas de variations significatives de la fréquence respiratoire et de la saturation capillaire en oxygène.
Conclusion |
Le fait que le score de dyspnée soit amélioré par les aérosols, sans différence entre la morphine et le sérum physiologique, suggère que l'humidification des voies aériennes plus qu'un effet pharmacologique pourrait être bénéfique pour le traitement de la dyspnée des patients en fin de vie.
Morphine aerosols in the palliative care of lung cancer |
Objective |
To evaluate the effectiveness of morphine aerosols in the treatment of dyspnoea in the palliative care of patients with lung cancer.
Materials and methods |
During a randomised, double blind, cross-over study 12 patients receiving palliative care for lung cancer and suffering from dyspnoea despite conventional treatments were given, for two periods of 48 hours separated by a 24 hour wash-out period, 4 mls of morphine sulphate and 4 mls of normal saline 4 hourly by a jet nebuliser. Before and after each nebulisation respiratory rate and capillary oxygen saturation were measured and dyspnoea was quantified with the aid of a visual analogue scale by the patient and various other observers (doctors, students, nurses, care assistants and physiotherapists).
Results |
The aerosols of normal saline and morphine produced the same improvements in the dyspnoea scores independently of the mass nebulised. Furthermore the nebulisations did not produce any significant change in respiratory rate or oxygen saturation.
Conclusion |
The fact that both aerosols lead to a similar improvement in dyspnoea scores suggests that humidification of the airways rather than a pharmacological action may be beneficial in the treatment of dyspnoea in terminally ill patients.
Mots clés : Soins palliatifs , Cancer du poumon , Dyspnée , Morphine , Aérosols
Keywords:
Palliative care
,
Lung cancer
,
Dyspnoea
,
Morphine
,
Aerosols
Plan
© 2004 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 21 - N° 6
P. 1091-1097 - décembre 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.