Antibioclic+ : intentions de prescriptions et données microbiologiques pour les infections urinaires communautaires - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
« Antibioclic » est un outil d’aide à la décision en antibiothérapie de type « système d’assistance documentaire » adapté à la médecine ambulatoire et conforme aux recommandations nationales. « Antibioclic+ » est une version optimisée d’Antibioclic, testée d’abord en Île-de-France. Cette nouvelle plateforme francilienne nécessite la création d’un compte utilisateur, permettant ainsi de générer des données individuelles. Elle présente aussi des fonctionnalités additionnelles, dont : (1) algorithme d’aide à la prescription dans les infections urinaires (IU) à partir des données microbiologiques, (2) aide à la non-prescription, (3) optimisation du parcours de soins et (4) formations. Le 1er novembre 2017, la plateforme francilienne « Antibioclic+ » était lancée.
Matériels et méthodes |
Cohorte prospective avec période d’inclusion de 1 an. Bilan de l’utilisation de l’algorithme de prise en charge des IU à 3 mois.
Résultats |
Du 01/11/2017 au 26/01/2018, 748 médecins franciliens ont été inclus : âge médian de 45 ans [IQR, 35–58], 443 (59 %) femmes et 702 (94 %) médecins généralistes. Deux mille neuf cent seize recours diagnostiques ont été réalisés par 449 médecins. Les principaux diagnostics étaient : IU masculines (798, 27 %), cystites simples (704, 24 %) ou à risque de complication (472, 16 %) et pyélonéphrites simples (545, 19 %). Un facteur de complication d’IU (abcès, sonde JJ, lithiase, immunodépression, échec de traitement à 14jours d’antibiothérapie) était notifié dans 184 (6 %) cas, l’utilisation d’une fluoroquinolone (FQ) dans les 6 mois dans 635 (22 %) cas, d’un antibiotique dans les 3 mois dans 594 (20 %) cas, d’un antécédent d’hospitalisation<3 mois dans 144 (5 %) cas, et un âge>65 ans dans 789 (27 %) cas. Mille cent quinze (38 %) IU étaient documentées par un ECBU : 734 (66 %) E. coli, 98 (9 %) K. pneumoniae, 67 (6 %) P. mirabilis et 206 (19 %) autre. Chez E. coli, K. pneumoniae et P. mirabilis, la prévalence de résistance aux C3G était respectivement de 4 % (31/734) vs 9 % (9/98) vs 6 % (4/67), p=0,071. De même la prévalence de résistance aux FQ était respectivement de 15 % (109/734) vs 12 % (12/98) vs 13 % (9/67), p=0,765. L’utilisation de FQ dans les 6 mois était associée à la résistance aux C3G (p<0,001) et aux FQ (p<0,001). Un total de 700 (24 %) intentions de prescription étaient référencées. Les deux molécules les plus fréquemment prescrites par principal diagnostic étaient : cystite simple : fosfomycine (81/172, 47 %) et pivmecillinam (61/172, 35 %) ; cystite à risque de complication : nitrofurantoïne (61/116, 53 %) et fosfomycine (22/116, 19 %) ; pyélonéphrite simple : ciprofloxacine (106/155, 68 %) et ceftriaxone (15/155, 10 %) ; IU masculine : ciprofloxacine (95/153, 62 %) et ceftriaxone (41/153, 27 %).
Conclusion |
En 3 mois, plus de 700 médecins franciliens se sont inscrits à « Antibioclic+ » et commencent à générer des données en quantité importantes qui seront, à terme un certain reflet de l’épidémiologie communautaire et des intentions de prescription en antibiothérapie de premier recours.
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Vol 48 - N° 4S
P. S52 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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