Épidémiologie de la résistance bactérienne communautaire des entérobactéries isolées d’ECBU (examen cytobactériologique des urines) réalisés dans un centre de santé en Géorgie - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
Il existe un flux migratoire important de patients en provenance des pays de l’ex-union soviétique comme la Géorgie ou la multirésistance bactérienne dont la tuberculose est bien montrée. Pourtant aucune donnée épidémiologique de la résistance bactérienne dans la communauté n’est actuellement disponible en Géorgie.
Matériels et méthodes |
Description de la résistance des entérobactéries à partir de l’ensemble des antibiogrammes réalisés par le système Liofilchem, Urin system plus sur des ECBU réalisés entre janvier 2016 et décembre 2017 dans un centre de santé communautaire du sud-est de la Géorgie.
Résultats |
Sur 302 ECBU réalisés, 130 entérobactéries ont été isolées. Un dédoublonnage a été réalisé selon les critères de l’ONERBA. Parmi les 130 entérobactéries, E. Coli était isolés dans 79 ECBU, Proteus spp. dans 13 ECBU et des entérobactéries du groupe KES dans 18 ECBU. Les autres ECBU étaient polymicrobiens avec E. coli et KES (n=18), ou E. Coli et Proteus spp. (n=2). Le taux de résistance de l’E. Coli au céfotaxime était de 20 % (16), à la céftazidime de 28 % (22), à l’acide nalidixique de 37 % (29) et au cotrimoxazole de 66 % (52). Sur l’ensemble des entérobactéries, 27 % (39) étaient résistants au céfotaxime, 34 % (50) à la céftazidime, 41 % (60) à l’acide nalidixique et 69 % (101) au cotrimoxazole. Un taux de résistance particulièrement élevé est également observé pour les aminosides avec une résistance à l’amikacine de 39 % (31) des E. Coli et 44 % (65) des entérobactéries et une résistance à la gentamycine dans 30 % (24) des E. Coli et 29 % (43) des entérobactéries. Les phénotypes de résistance observés sont différents de ceux observés en Europe occidentale avec une hydrolyse préférentielle de la céftazidime sur le céfotaxime et de l’amikacine plus que la gentamycine. Une souche d’ E. Coli était résistante à l’ensemble des antibiotiques testé (carbapénèmes et colimycine non testé).
Conclusion |
Les taux de résistance des entérobactéries isolées dans un centre de santé communautaire en Géorgie sont très supérieurs à ceux observés en France mais comparables aux données rapportées en Grèce. Ces résultats rappellent la nécessité de surveillance épidémiologique de la résistance bactérienne dans différents pays et d’une collaboration internationale afin de d’endiguer le phénomène et lutter efficacement contre son expansion. Ces données doivent être prises en compte dans la prise en charge des patients originaires des pays de l’ex union soviétique.
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Vol 48 - N° 4S
P. S47 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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