Étude prospective d’adhésion aux Tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) pour le dépistage du VIH dans un service universitaire d’Odontologie. Étude TRODENT - 29/05/18
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Résumé |
Introduction |
Le service d’Odontologie offre des soins à une population particulièrement précaire, vis-à-vis de laquelle il est recommandé de promouvoir les tests de dépistage des infections virales chroniques. Une première étude d’acceptation du test de dépistage ELISA chez des personnes consultant la permanence des soins et présentant une pathologie orale pouvant être évocatrice d’une infection VIH faisait état d’un taux d’acceptation de seulement 39 %]. Qu’en est-il des TRODs ?
Matériels et méthodes |
Étude prospective mono centrique observationnelle entre le 1er septembre 2016 et le 31 décembre 2016. Inclusion : personne majeure consultant en permanence de soins ayant un score EPICES>30 et/ou une/des lésion(s) orale(s) potentiellement révélatrice(s) du VIH. Non inclusion : personne séropositive connue, absence de consentement écrit. Recueil des variables sociodémographiques, cliniques et du TROD VIH par IDE formé. En cas de positivité : consultation en Maladies infectieuses pour confirmation et suivi ultérieur.
Résultats |
Parmi les 364 patients consécutifs vus en permanence des soins, 343 ont accepté le test EPICES (moyenne du score EPICES 35,66±21,97 ; 188 présentaient un test >30) et 22 patients présentaient des lésions évocatrices du VIH (gingivite ulcéronécrotique, herpes récidivants, aphtose récidivante, candidose). Un TROD VIH a été proposé à 163/210 patients (77 % des patients éligibles du fait de surcharge de travail et/ou manque de motivation), d’âge moyen 37,6±15,7 ans, dont 51 % d’hommes ; 103 l’ont accepté (acceptabilité de 62,5 %). Il n’y a pas de différence d’acception selon le sexe et le niveau de précarité, mais selon l’âge (la tranche 30–50 ans acceptant le moins avec 47,17 % ; p<0,01) et la présence de lésions évocatrices (meilleure acceptabilité avec 85,71 % ; p<0,001). Les causes de refus étaient : pas intéressé (20 %), test récent (20 %), proposition inadaptée refusée avec violence ou agressivité (18 %), situation matrimoniale stable (11 %), soins dentaires réalisés en urgence éprouvants (10 %), phobie des piqûres (7 %), autres (12 %). Un test s’est révélé positif, confirmé ensuite, chez un patient présentant une candidose et un herpès récidivant, ayant des CD4=20/mm3.
Conclusion |
Le taux de précarité en permanence des soins du service d’Odontologie se confirme élevé. La proposition du test–non exhaustive ou proposée dans de bonnes conditions par manquement du personnel soignant – et l’acceptation de 62,5 % des patients–qui pourrait être améliorée car au moins 45 % des causes alléguées pour refuser le test ne l’étaient pas pour de bonnes raisons – renforcent la nécessité d’entretenir la motivation des soignants. La prévalence de l’infection VIH proche de 1 % montre tout l’intérêt du dépistage dans cette population, auquel en 2018, il faudra ajouter le TROD VHC.
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Vol 48 - N° 4S
P. S35-S36 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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