Les infections urinaires à Candida glabrata : les difficultés thérapeutiques - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
Les infections urinaires à Candida glabrata représentent 40 % de toutes les candidoses urinaires. En raison de la résistance accrue au fluconazole, le traitement devient de plus en plus difficile et prolongé. L’objectif de notre étude était de décrire les stratégies diagnostiques et thérapeutiques en cas d’infection urinaire à C. glabrata.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective réalisée sur une période de 5 ans (2012–2017). Les critères d’inclusion étaient : des signes urinaires et deux examens mycologiques des urines positifs à C. glabrata avec une leucocyturie>104/mL et une candidurie>105UFC/mL.
Résultats |
Il s’agissait de 23 cas (20 femmes et 3 hommes) ayant un âge moyen de 62±19,8 ans. Les facteurs favorisants étaient un diabète dans 16 cas (69,5 %), une antibiothérapie préalable à large spectre dans 14 cas (60,8 %), une hospitalisation antérieure dans 14 cas (60,8 %) et un sondage vésical dans 6 cas (26 %). Les signes cliniques étaient essentiellement une fièvre dans 17 cas (74 %) et une douleur des fosses lombaires dans 13 cas (56,5 %). L’infection était communautaire dans 18 cas (78,2 %). L’entité clinique était une pyélonéphrite aiguë dans 16 cas (69,5 %), une cystite dans 5 cas (21,7 %) et une prostatite dans 2 cas (8,6 %). Les complications immédiates étaient à type de sepsis dans 9 cas (39 %) et de choc septique dans 2 cas (8,6 %). Les hémocultures sur milieu de Sabouraud étaient positives à C. glabrata dans 2 cas (8,6 %). L’antifongigramme urinaire était réalisé dans 15 cas (65,1 %). La résistance au fluconazole de la souche isolée était de 40 %. Le traitement empirique était à base de fluconazole dans tous les cas (100 %). Après documentation, il était basé sur le fluconazole dans 11 cas (78,57 %), l’amphotéricine B dans 3 cas (21,42 %), et l’anidulafungine dans 2 cas (14,28 %). La durée moyenne de traitement était de 21 [6–41] jours. La durée moyenne d’hospitalisation était de 13 [6–40] jours. L’évolution était marquée par la guérison dans 13 cas (56,5 %) et la récidive dans 4 cas (17,3 %).
Conclusion |
Les infections urinaires à C. glabrata posent un problème thérapeutique à cause de la résistance élevée au fluconazole, la nécessité d’une hospitalisation prolongée et d’une surveillance rigoureuse.
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Vol 48 - N° 4S
P. S124 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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