Le protocole donneur unique a-t-il toujours un intérêt en néonatologie ? - 26/08/17
Résumé |
Contexte |
La sécurité transfusionnelle actuelle, le faible risque d’allo-immunisation à la période néonatale et des données sur une toxicité potentielle des concentrés de globules rouges (CGR) conservés font remettre en cause le protocole donneur unique (DU) chez le nouveau-né prématuré.
Objectif |
Évaluer la faisabilité et l’intérêt du DU avec les pratiques transfusionnelles plus restrictives ces dernières années en néonatologie.
Méthode |
Étude observationnelle rétrospective monocentrique concernant les nouveau-nés nés<37 semaines d’aménorrhée requérant au moins une transfusion de CGR et hospitalisés au CHU de Tours entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2014.
Résultats |
Cent soixante et un patients ont été inclus. Le nombre moyen de transfusions par enfant était de 2,8±2,3. Un DU a été prescrit chez 51 patients. Aucun enfant n’a reçu les 4 poches du don (nombre moyen de poches reçues/don de 2,4±0,7). Le nombre moyen de donneurs chez les enfants multitransfusés était 3,6±2,1 pour ceux ayant bénéficié d’un DU vs. 5,5±2,9 pour ceux sans DU (p=0,025). L’âge moyen des CGR reçus était de 9,5±6,2jours chez les enfants avec DU vs. 7,3±3,2jours chez les enfants sans DU (p<0,0001). L’application des recommandations HAS de 2015 limitant la conservation à 28 jours réduit le nombre d’enfants concernés par le DU de moitié.
Discussion |
Le bénéfice du DU est faible, n’évitant pas l’exposition à plusieurs donneurs. De plus, cette pratique cause une perte de poches de CGR pédiatriques (40 % dans notre étude). L’application des recommandations HAS limite l’indication du DU. Par conséquent, cette pratique apparaît actuellement obsolète et a été abandonnée à la suite de cette étude dans notre unité.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
☆ | Communication sur abstract. |
Vol 24 - N° 3S
P. 300 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?