Les allo-immunisations anti-HLA sont à l’origine de complications cliniques en transfusion et en transplantation d’organe solide. Le développement des nouveaux tests de recherche et d’identification des anticorps anti-HLA en phase solide particulièrement ceux utilisant la technique Luminex^® a complètement révolutionné le suivi de l’allo-immunisation anti-HLA du fait de leur extrême sensibilité. Ils permettent de mieux caractériser ces anticorps, d’identifier des antigènes permis et de réaliser des cross-matches virtuels ce qui participe incontestablement à l’amélioration de la prise en charge des patients transfusés et des patients en attente de greffe ou greffés. Néanmoins cette nouvelle technologie présente des limites qu’il convient de bien connaître pour en faire bon usage. Les techniques de cross-matches cellulaires basées sur la lymphocytotoxicité (LCT) et la cytométrie en flux (CMF) continuent malgré tout à être utilisées en transplantation d’organe. Les différences de sensibilité observées entre ces techniques posent de nouveaux problèmes d’interprétation et de prise de décision quant à la conduite à tenir chez ces patients.

Allo-immunizations against HLA antigens are known to be deleterious in transfusion and organ transplantation. The development of new tests based on solid phase assays for screening and identification of HLA antibodies in particular those using Luminex^® bead based technology has completely changed the way of allo-immunization monitoring because of their extreme sensitivity. They allow a better characterization of these antibodies, identification of acceptable antigens and the use of virtual cross-matches. All these new possibilities improve the managing of patients before and after platelets transfusion or organ transplantation. However, this technology displays some limits that should be known in order to interpret correctly the results. Beside these bead based assays, cellular cross-matches based on Complement Dependent Cytotoxicity (CDC) and flow cytometry are still used and useful in organ transplantation since beads are produced in vitro and do not reflected exactly what happens physiologically. Moreover, differences of sensitivity between these methods make results interpretation and decision making difficult in some cases.