Suite à une déclaration par une IDE d’un problème d’organisation des soins ayant entraîné une transfusion la nuit, il a été décidé dans le plan d’action d’analyser les causes des transfusions nocturnes.

L’analyse rétrospective a porté sur tous les dossiers des patients transfusés entre 20h et 8h, après exclusion des services d’urgence et de soins intensifs, sur une période de deux mois. Pour chaque prescription, ont été analysés les critères de pertinence de transfusion de nuit (utilisation d’une grille élaborée par le CHU de Rennes), les délais entre les différentes étapes de la numération à la transfusion, l’existence d’une RAI valide, la possibilité d’anticipation ou de report de la transfusion.

Sur 1003 PSL transfusés dans l’établissement pendant la période, 188 ont été transfusés la nuit. Quarante-six sont inclus dans l’étude, concernant 37 prescriptions pour 35 patients. Le calcul des différents délais met en évidence des retards dans la prescription de la transfusion par rapport aux résultats de la NFS, dans l’acheminement de la prescription et/ou des tubes pour la RAI et parfois le non-respect de l’heure prescrite de transfusion programmée. Neuf services sont concernés mais 41 % des transfusions sont concentrées dans un seul service de chirurgie orthopédique (Détail des résultats dans le Tableau 1 ci-dessous).

L’étude a mis en évidence une anomalie liée à l’organisation d’un service, où la charge de travail amène l’équipe à différer les transfusions, sauf urgence, pour les laisser à l’équipe de nuit. Le travail se poursuit avec l’équipe soignante, les médecins et l’encadrement afin de trouver une organisation permettant de concilier les contraintes du service, la sécurité de l’acte transfusionnel et le confort des patients.